Les liens entre le droit et les frontières sont multiples. On songera d’abord, bien sûr, aux frontières internationales qui délimitent la zone de validité de chacun des ordres juridiques nationaux et relèvent à leur tour du droit international public. Puis, dans un usage terminologique plus large, le concept de frontière s’avérera intimement lié au droit. En effet, le droit, les frontières et d’autres limites sont sans doute les principaux outils pour créer de l’ordre. De surcroît, le droit dans son ensemble peut être vu comme un système de délimitations par excellence : « la norme est la frontière » (Anthony COHEN) et « le droit est cet art de la limite ; il est cette parole socialement autorisée qui nomme, classe et départage » (François OST), en l’occurrence des territoires, espaces sociaux et aires de compétences ; les personnes, rôles, institutions, objets, actions et processus ; le permis et l’interdit, etc. Néanmoins, la portée du droit n’est pas sans limites ; se pose donc également la question de ses frontières par rapport à d’autres systèmes sociaux et modes de régulation. Par ailleurs, sans doute devra-t-on différencier : ainsi, le droit institue tantôt des frontières nouvelles, tantôt des sanctions pour la transgression de frontières déjà connues (Émile DURKHEIM) ; sur le plan politique et constitutionnel, on peut avec Max WEBER distinguer entre normes de délimitation du pouvoir (Gewaltbegrenzung) et normes de séparation des pouvoirs (Gewaltenteilung).
Sur cette base sommairement esquissée, nous sollicitons des contributions en français, en allemand ou en anglais qui exploreront les rapports entre le droit et les frontières. Elles pourront porter, par exemple, sur les aspects évoqués ci-dessus ou aborder les interrogations suivantes :
Assiste-t-on à une individualisation des frontières notamment territoriales, voire à une “liquéfaction” (Zygmunt BAUMAN) des sociétés par le droit ?
Les délimitations à l’œuvre dans le droit valorisent-elles plutôt les collectifs ou les individus ? Ou faudrait-il distinguer suivant les domaines de la vie sociale et les branches du droit (les frontières territoriales consacrées par le droit mettant en scène des collectifs, la délimitation de la sphère privée plutôt les individus) ?
Peut-on considérer le droit et les frontières comme des « investissements de forme » (Laurent THEVENOT) ?
Le langage juridique est particulièrement riche en substantifs, ceux-ci étant peut-être la catégorie de mots la plus apte à la délimitation. Quelles leçons pour la thématique du dossier et la compréhension du phénomène juridique dans son ensemble ?
Cette liste est loin d’être complète ; de multiples autres questions et aspects pourraient être traités. De même, la bibliographie fournie sur le site de la revue ne se veut qu’une aide à la recherche ; la consultation de ces documents n’est donc ni exigée ni indispensable. Les contributions avanceront des idées, hypothèses, modèles ou théories sans fournir une simple collecte de données ou un état des lieux plus ou moins descriptif. Elles seront adressées sous forme de fichier Open office ou Word à la rédaction jusqu’au 30 septembre 2010 au plus tard.
Il est loisible aux auteurs de proposer une contribution en dehors du thème retenu, à condition que le sujet relève du droit comparé ou transnational.
Toute contribution devra être adressée à rjfdm@univ-metz.fr ou licari@univ-metz.fr
rjfdm@univ-metz.fr
licari@univ-metz.fr
Scientia Juris dispose d’un comité scientifique chargé de la sélection des contributions. Tous les détails peuvent être consultés à l’adresse suivante : http://www.univ-metz.fr/ufr/dea/revue/
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Sur cette base sommairement esquissée, nous sollicitons des contributions en français, en allemand ou en anglais qui exploreront les rapports entre le droit et les frontières. Elles pourront porter, par exemple, sur les aspects évoqués ci-dessus ou aborder les interrogations suivantes :
Assiste-t-on à une individualisation des frontières notamment territoriales, voire à une “liquéfaction” (Zygmunt BAUMAN) des sociétés par le droit ?
Les délimitations à l’œuvre dans le droit valorisent-elles plutôt les collectifs ou les individus ? Ou faudrait-il distinguer suivant les domaines de la vie sociale et les branches du droit (les frontières territoriales consacrées par le droit mettant en scène des collectifs, la délimitation de la sphère privée plutôt les individus) ?
Peut-on considérer le droit et les frontières comme des « investissements de forme » (Laurent THEVENOT) ?
Le langage juridique est particulièrement riche en substantifs, ceux-ci étant peut-être la catégorie de mots la plus apte à la délimitation. Quelles leçons pour la thématique du dossier et la compréhension du phénomène juridique dans son ensemble ?
Cette liste est loin d’être complète ; de multiples autres questions et aspects pourraient être traités. De même, la bibliographie fournie sur le site de la revue ne se veut qu’une aide à la recherche ; la consultation de ces documents n’est donc ni exigée ni indispensable. Les contributions avanceront des idées, hypothèses, modèles ou théories sans fournir une simple collecte de données ou un état des lieux plus ou moins descriptif. Elles seront adressées sous forme de fichier Open office ou Word à la rédaction jusqu’au 30 septembre 2010 au plus tard.
Il est loisible aux auteurs de proposer une contribution en dehors du thème retenu, à condition que le sujet relève du droit comparé ou transnational.
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