Les "Facultés de droit" ont perdu leur crédit auprès des avocats et des magistrats.



La collaboration convenue et convenable n'aura pas suffi à animer la confiance et à faire reculer la défiance. On peut penser que le niveau général des étudiants - du moins dans certains lieux - va perpétuer cette défiance. A force de diplômer des étudiants qui ne manient que très mal la langue française, cela va se voir, poser problème et la défiance va s'installer.

Les docteurs en droit ne sont pas rejetés mais suspectés d'incompétences diverses.

D'un côté, l'Université drapée dans sa toge n'admet presque aucune critique.

De l'autre, les professionnels de la Justice, habillés de leurs robes, se crispent sur certains cas.

Le plus extraordinaire, dans cette affaire, c'est que ce tout petit monde (le monde du droit ainsi constitué est étroit) ne soit pas parvenu à s'entendre.

Il n'est pas impossible que le dialogue ne soit pas possible parce que, ni chez les uns ni chez les autres, la gestion des problèmes soit un grand art. Dire est vulgaire. Se taire une qualité. Montrer incorrect. Détourner les yeux élégant. Ainsi voguent les problèmes qui prospèrent et gonflent.

Que se dit-on, après tant d'élégances et de convenancse, au fond ? Un texte réglera bien les problèmes.

Point n'est besoin de gérer concrètement : par exemple coller un élève avocat qui n'est pas au niveau. Le passage d'un examen est pourtant fait pour cela. J'ai déjà vu cela il y a plus de vingt ans...

Mais voilà, on ne peut pas faire cela, ce n'est pas convenable ni convenu. Alors laissons l'affaire. Pensons à gérer par décret... faisons prendre un petit décret.

La bureaucratie française dans toute sa splendeur. Normal au pays du "droit au diplôme", au pays du bac pour tous, qui est devenu celui de la licence pour tous - voyez les mirifiques taux de réussite.

Les "Facultés de droit" ont perdu leur crédit auprès des avocats et des magistrats.

Les universitaires ou administrations d'universités les y ont-ils aidés ?

On peut ne pas voir la perte de confiance. Il est vrai que les lieux et centres d'études du Droit - où écoles - sont très différents les uns des autres... Les résultats à certains examens ou concours nationaux sont à cet égard cruels.

Il est probable que trois ou quatre mesures structurantes s'imposent pour réagir à la situation, ne pas se laisser marcher sur les pieds et, aussi, corriger ce qu'il y a à corriger.

Et puis il y a d'autres défis. Les Universités sont lentes sur l'IA. Le juristes (un petit bataillon dans le monde universitaire) ont par exemple à travailler ce sujet qui va changer leurs méthodes de travail et élargir les champs positivistes disponibles.

Rien que sur ce point, il se peut que des écoles s'effondrent totalement. Les étudiants fuient déjà les amphis, il fuiront demain les lieux qu'ils verront comme des musées. Bah, on y fera des masters professionnels, mais sûrement pas de l'enseignement supérieur lequel dépend (pour une bonne part) de la recherche.

Voilà bien des généralités et banalités, convenons-en ; mais nous en sommes seulement là dans la réflexion... Non ?


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