Au delà-des règles de la Ve république, mais par ces règles, on s'interrogeait il y a quelques semaines. Le président aurait-il une majorité ? Bénéficierait-il du fait majoritaire qui, depuis la création du régime de la Ve, fait que la droite ou la gauche a une majorité claire après les législatives.
Le scrutin allait-il encore jouer en symbiose avec la couleur politique du président ?
Le questionnement semble aujourd'hui un peu ridicule : le succès du mouvement En Marche (LREM) est écrasant.
LREM anéantit la gauche socialiste (du moins qui se disait socialiste sans bien se situer) et réduit à bien peu la gauche protestataire dont la dernière incarnation est "La France insoumise" (LFI). LREM comprime le Front national qui a finalement montré qu'il n'avait pas changé (on pouvait le croire) et qu'il fonctionnait sur les codes d'hier. LREM, enfin, réduit la droite à un squelette, la renvoyant à son creux doctrinal qui n'épargne pas LR de querelles internes qui, aujourd'hui, confinent à la trahison. La droite et le centre (LR et UDI) ne doivent pas en revenir, mais il faut dire que la campagne silencieuse menée a été surprenante.
Les candidats PS-PRG ou LR qui sont en marche depuis quelques semaines auront été la bactérie s'attaquant à la participation électorale. Ils sont sauvés mais à quel prix ? L'électorat, ébahi, a vu certains à gauche et à droite courir à la recherche de l'étiquette EM ; certains ont quémandé l'absence de candidats EM... pour sauver leur siège affichant ainsi une conviction de la dernière heure.
Cela aura été la goutte de trop pour une classe politique discréditée sur tous les plans : celui de l'idéologie (creuse), celui de l'action (absence d'efficacité), celui de la probité (des carriéristes intéressés) et celui d'un certain dédain par une propension à la "starification" déplacée (surtout d'élus qui ont souvent bien peu prouvé de choses à titre personnel).
On doutait que cela puisse s'exprimer. Ce qui s'est passé hier est le jeu du fait majoritaire, qui a fonctionné mieux que jamais, pour congédier l'essentiel de la classe politique, à droite et à gauche. Ce jeu a fait que les partis se sont écroulés comme un jeu de cartes car leurs faiblesses étaient grandes.
Le second coup de ciseaux du second tour sera-t-il aussi tranchant que le premier ? Peu importe, le fait est déjà là. Cette fois, il y a une révolution !
Cette révolution est surtout électorale, sachant que l'idéologique de la collaboration droite et gauche par l'émergence d'une force centrale ne relève qu'en partie de la doctrine politique. Néanmoins, le résultat est spectaculaire, même pour ceux qui y ont cru depuis fort longtemps et qui ont milité en ce sens (...) puisqu'ils n'étaient pas entendus.
Voilà donc la révolution annoncée.
C'est la révolution EM.
Mais EM est-il un homme ou un mouvement ?
La réponse s'impose : c'est "en même temps" un homme et un mouvement...
Le scrutin allait-il encore jouer en symbiose avec la couleur politique du président ?
Le questionnement semble aujourd'hui un peu ridicule : le succès du mouvement En Marche (LREM) est écrasant.
LREM anéantit la gauche socialiste (du moins qui se disait socialiste sans bien se situer) et réduit à bien peu la gauche protestataire dont la dernière incarnation est "La France insoumise" (LFI). LREM comprime le Front national qui a finalement montré qu'il n'avait pas changé (on pouvait le croire) et qu'il fonctionnait sur les codes d'hier. LREM, enfin, réduit la droite à un squelette, la renvoyant à son creux doctrinal qui n'épargne pas LR de querelles internes qui, aujourd'hui, confinent à la trahison. La droite et le centre (LR et UDI) ne doivent pas en revenir, mais il faut dire que la campagne silencieuse menée a été surprenante.
Les candidats PS-PRG ou LR qui sont en marche depuis quelques semaines auront été la bactérie s'attaquant à la participation électorale. Ils sont sauvés mais à quel prix ? L'électorat, ébahi, a vu certains à gauche et à droite courir à la recherche de l'étiquette EM ; certains ont quémandé l'absence de candidats EM... pour sauver leur siège affichant ainsi une conviction de la dernière heure.
Cela aura été la goutte de trop pour une classe politique discréditée sur tous les plans : celui de l'idéologie (creuse), celui de l'action (absence d'efficacité), celui de la probité (des carriéristes intéressés) et celui d'un certain dédain par une propension à la "starification" déplacée (surtout d'élus qui ont souvent bien peu prouvé de choses à titre personnel).
On doutait que cela puisse s'exprimer. Ce qui s'est passé hier est le jeu du fait majoritaire, qui a fonctionné mieux que jamais, pour congédier l'essentiel de la classe politique, à droite et à gauche. Ce jeu a fait que les partis se sont écroulés comme un jeu de cartes car leurs faiblesses étaient grandes.
Le second coup de ciseaux du second tour sera-t-il aussi tranchant que le premier ? Peu importe, le fait est déjà là. Cette fois, il y a une révolution !
Cette révolution est surtout électorale, sachant que l'idéologique de la collaboration droite et gauche par l'émergence d'une force centrale ne relève qu'en partie de la doctrine politique. Néanmoins, le résultat est spectaculaire, même pour ceux qui y ont cru depuis fort longtemps et qui ont milité en ce sens (...) puisqu'ils n'étaient pas entendus.
Voilà donc la révolution annoncée.
C'est la révolution EM.
Mais EM est-il un homme ou un mouvement ?
La réponse s'impose : c'est "en même temps" un homme et un mouvement...