Le Président Macron a dissous sa majorité jusqu'à risquer, à terme, de se fragiliser lui-même.



70 à 120 députés, la majorité deviendrait une double minorité, minorité par rapport au RN et minorité par rapport à la gauche dite Nouveau Front Populaire (NFP).

Si le bloc central souffre autant, alors E. PHILIPPE aura eu raison de dire que c'est la majorité qui a été dissoute par E. MACRON. L'ancien Premier ministre avait sans doute en mains les premiers sondages quand il a dit cela, hier.

Ce résultat est la logique d'un RN en progression de + de 10 points et d'une gauche reconstituée en 1 heure après la dissolution et qui sera partout au second tour.

C'est encore la logique de ce scrutin, les candidats Renaissance (!) ne seront parfois pas au second tour et, s'ils y sont, auront vocation à être 3e, ou second mais de toute façon pas élus.

C'est encore la logique de l'affaiblissement de LREM / Renaissance dont au moins 50 députés n'ont pas dû être élus, il y a deux ans, avec plus de 53 / 54 % ce qui, avec les tendance actuelles, les condamnent presque mathématiquement.

Après trois ou quatre autres sondages, soit d'ici quelques jours, on saura avant le scrutin la clarification que les Français vont opérer.

La puissance du RN conduira de toute façon à une véritable reprise en main des questions de sécurité et d'immigration et de laïcité (largement abandonnée par la gauche). Mais passons le fond de la politique...

Avec une minorité aussi étroite et qui ne le soutiendra guère, les députés Renaissance / Modem seront passé d'une majorité à un minorité, le Président Macron sera très isolé. Des moindres ruelles du pays la question de sa démission sera posée, surtout si ni le RN ni le NFP n'ont pas la majorité absolue pour gouverner avec un Premier ministre stable.

Si le RN ne propose personne pour "Matignon", dans la logique et avec le résultat que donne ce sondage (photo), il faudra envisager, chose inédite, une sorte de Gouvernement d'union nationale assumant les affaires courantes de façon à, au moins, faire voter un budget.

De l'instabilité politique et politicienne, on peut donc passer à l'instabilité constitutionnelle !

En effet, il pourrait alors devenir très insistant (grandes manifestations) qu'il faut que le président de la République, qui sera jugé seul responsable de cette situation, démissionne.

Alors qu'il aurait été si simple de faire la campagne des législatives de 2022 et d'obtenir une majorité absolue et en nommant rapidement Élisabeth BORNE qui s'imposait (plutôt).





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