Nous faisons quelques observations sur ce qu'est la recherche juridique (I) et nous reprenons ensuite la présentation de l'ouvrage de M. le Professeur EVEN (II). Voyez la nouvelle de la publication de son ouvrage via le texte de l'AFP :
Artilce AFP par Véronique MARTINACHE
I. Observations préliminaires sur l'essence de la recherche et sa stérilisation technocratique
Contrairement à ce que l'on croit, la rechercher est "UNE". Comme l'auteur vient de le dire sur Europe 1, la recherche c'est l'essentiel, la science ce n'est que les choses qui sont dans les encyclopédies (en somme ce qu'il y a simplement à apprendre...). La recherche c'est autre chose, c'est la créativité, l'innovation, l'anticipation, l'élan... l'intelligence ! ... de chercher ce qui sera demain la science, la connaissance.
La chose est sans doute valable en droit, en science juridique, où la tendance est trop marquée à promouvoir des candidats qui n'ont fait preuve d'aucune réelle créativité mais qui récitent du droit de façon parfaite, on pourrait s'interroger sur ce point au lieu de regretter, parfois un peu platement, que les juristes soient dépassés par diverses autres sciences sociales.
Les Facultés de Droit ont besoin de cours de Droit positif - le droit actuellement applicable - mais, dès le début, il faut aussi laisser une place à la critique des règles, mécanismes et concepts. Cet art de la critique s'acquiert singulièrement dans la thèse où l'on apprend à remettre en cause ce qui est, à déconstruire mais aussi à reconstruire : proposer un nouveau concept, une nouvelle règle...
C'est ce que l'on appelle à strictement parler SOU-TE-NIR une thèse : proposer des choses (c'est cela une thèse). Pour conduire à cette voie des étudiants après leur cursus classique (après le master, soit la 5e année dans la plupart des disciplines), il s'agit de leur ouvrir l'esprit très tôt et de ne pas les enfermer dans des recettes d'hier, à réciter des codes et des règles sans fondements humains, sociaux, économiques ou philosophiques... Cette règle là est déjà morte... et si elle a la vie dure - loi du conservatisme - il faut probablement lui mener la vie dure, en la critiquant, pour qu'un jour, un gouvernement, un parlement ou un juge la renverse !
La recherche commence en amphithéâtre et probablement dès la première année... mais on la transforme en année d'apprentissage à l'écriture et à la compréhension de la langue française : le ministère intime et les universitaires obtempèrent.
Qui prétend défendre la recherche ?
Voilà à quoi sert la recherche juridique : inventer, découvrir, esquisser les règles de droit de demain.
En droit des affaires, l'utilité est plus directe encore puisque le principe est la liberté : la créativité a un large domaine d'action. Le chercheur doit donc inventer des solutions contractuelles (de nouveaux contrats !) pour permettre. Cela dit ô combien le spécialiste de droit des affaires est éloigné de la technocratie des ministères qui, puisée dans un stock de grandes écoles, n'a aucune idée réelle (mais souvent des idées logomachiques et creuses).
Notre collègue dit fortement la différence entre la simple connaissance et la recherche (en vérité la découverte). Qu'un professeur de médecine le dise aussi clairement, à propos d'un thème de recherche particulièrement porteur (sur le plan humain, économique et symbolique sur la scène mondiale...) est intéressant. Qu'il dénonce les nominations administratives des "copains", des chercheurs de 3e rang (dit-il !), permet de comprendre la problématique de la recherche.
On voit la chose en droit, on l'a déjà dénoncé ici : périodiquement, une personne que l'on destine à une nomination est présentée comme un éminent juriste (rien que cela !). Or cette personne n'a :
- jamais écrit une ligne de droit,
- jamais été dans une fonction juridique pure,
- parfois baigné dans le marécage politique en passant de mandats en mandats...
- jamais écrit une ligne de droit et donc jamais publié dans les grandes revues juridiques,
- jamais écrit un ouvrage de droit,
- et naturellement aucun n'a jamais fini ses études en obtenant un doctorat en droit...!
Comme les médecins ou les autres chercheurs, les juristes sont probablement "victimes" de pseudo-chercheurs ou éminences politiciennes qui tentent de décider pour eux, ou qui occupent certaines places stratégiques, qui se font "nommer" voire "élire". Comme vient de le dire le Prof. EVEN, sur Europe 1, ces gens croient qu'ils sont quelqu'un parce qu'ils occupent une place ; or, par hypothèse, dans la recherche, qui n'a pas d'oeuvre scientifique n'existe pas... nonobstant les nominations ou décorations ou missions officielles...
Dernier point affirmé ce matin par notre collègue médecin : la recherche est très souvent individuelle ! Les juristes (qui exagèrent ces aspect parfaitement vrai) auront grand plaisir à entendre cela.
Le milieu universitaire est parfois tellement éloigné de son propre destin, de ses centres de décisions, qu'il demande parfois à des énarques (qui n'ont naturellement jamais rien écrit - cherché pour la plupart...) de venir les administrer. Une sorte de reconnaissance implicite de la médiocrité dans laquelle ils portent l'université, sans doute parce que certains n'ont qu'un angle de vue en ayant perdu (ou jamais eu...) celui de la recherche. Il est ainsi normal que la conférence des présidents d'Université - la plus haute instance universitaire - soit gérée par un énarque... il parait cependant que certains se sont émus de cette situation, mais le fait est bien là !
II. Présentation de l'ouvrage du Prof. Philippe EVEN, La recherche biomédicale en danger (Coll. Reportages Documents)
"
"L'expérience de l'auteur, sa documentation et son style acéré sont uniques. Quatre questions : qu'est-ce que la recherche ? Où en sommes-nous ? Pourquoi ? Comment la sauver ?
Les faits sont incontournables : un Nobel en trente ans ; 4 %, puis 2 % des articles des grands journaux scientifiques ; absence dans les thématiques de pointe ; aucune avancée technologique ayant transformé la médecine ; aucun des médicaments ayant allongé la vie de vingt ans ; aucune grande société biotechnologique préparant l'avenir. Malgré ses centaines de chercheurs d'excellence, la France est reléguée au 7e rang mondial.
L'État bureaucratisé, aveugle et immobile, en a été jusqu'en 2008 le principal responsable : financements et salaires trois fois inférieurs à ceux des grands pays, formation dogmatique, quand la recherche est contestation et libre imagination ; centres de recherche minuscules et dispersés n'atteignant pas la masse critique de cerveaux et de plateaux techniques ; hiérarchies ne laissant aucune place aux jeunes ; patrons des agences et instituts choisis parmi des chercheurs de 3e rang, sans vision du futur, quand les instituts étrangers sont emmenés par des Nobel ; gouvernance aberrante par 200 structures administratives concurrentes laissant les décisions aux lobbies, X, Mines, Ponts, CEA, qui privilégient, au service de leurs clans, privés autant que publics, des recherches technologiques programmées, d'intérêt souvent secondaire ou de très grands programmes ruineux, presque constamment inutiles ou en échec (génopôles, agences du sida, ITER, station orbitale, LMJ, etc.), étouffant la recherche fondamentale et les sciences du vivant. L'auteur formule douze propositions pour redresser la barre."
"L'auteur
Philippe Even est professeur émérite et ancien vice-président de l'université de Paris-5, ancien doyen de la faculté de médecine Necker et président de l'institut Necker."
Conclusion.
L'ouvrage défend une partie de l'Université et de la recherche (celle des sciences biomédicales), il est probablement indispensable que la constellation des chercheurs se regroupe, par delà ses divers statuts ou champs disciplinaires. Il est encore normal que chacun défende son domaine.
Le juriste avancera par exemple, pour justifier ses recherches, que le Parlement ne sachant plus faire du bon Droit, des bonnes règles, l'Etat ne peut plus être administré. Le chercheur en science juridique osera dire que toute réforme est vaine car mal faite, elle impose deux ou trois reprises sur 3 ou 4 ans en sorte que la loi n'aura jamais été réellement appliquée ; il dira qu'un droit mal fait ne permet plus de rendre la Justice.
A vous de voir, chers collègues, si vous jugez que la société est possible sans un "bon droit"...
Pour changer l'Université, il suffirait pourtant de changer quelques lignes de la loi (du Code de la recherche) sans qu'il soit besoin de faire une grande réforme qui ne changerait rien ou aggraverait la situation.
C'est un autre professeur de médecine, député, M. Bernard DEBRE, qui relevait (le 21 octobre sur Europe 1 ...) que les lois actuelles de 150 articles ne changent rien quand, hier, la loi sur l'hôpital de 15 articles changeait tout ! Pourtant on en fait des Pôles... au dessus des universités pour les regrouper, en dessous pour les unifier ... et en dehors d'elles (les pôles externes !) pour faire oublier le grand désordre qui y règne.
C'est la politique législative actuelle : des Ecoles et des Pôles dans tous les coins, des contraintes partout avec du reporting et du suivi, des conseils et des réunions interminables sur des sujets approximatifs... alors quel l'essentiel n'est souvent pas assuré : que chacun fasse ses recherches. Si les grands centres de recherches sont noyés dans les mêmes structures administratives complexes imaginés par quelques administrateurs à Paris, alors on comprend notre éminent collègue.
C'est le grand travers du moment. Notre collègue le dénonce-t-il ? L'ouvrage est à lire. Pour le professeur de droit, cela évoque une nouvelle fois la question du "bon droit" !
Comme celle qui amène à constater que la réforme de la recherche exige, à vouloir véritablement la réformer, à promouvoir ceux qui en font et non ceux qui en parlent, à poser la question des hommes et à trouver une nouvelle organisation, ce qui manque depuis longtemps et encore depuis 2008 (ici nous contredisons le Pr. EVEN) : l'art juridique (pour en revenir à notre discipline) peut donc intéresser sur de multiple plans la recherche et l'Université...
Artilce AFP par Véronique MARTINACHE
I. Observations préliminaires sur l'essence de la recherche et sa stérilisation technocratique
Contrairement à ce que l'on croit, la rechercher est "UNE". Comme l'auteur vient de le dire sur Europe 1, la recherche c'est l'essentiel, la science ce n'est que les choses qui sont dans les encyclopédies (en somme ce qu'il y a simplement à apprendre...). La recherche c'est autre chose, c'est la créativité, l'innovation, l'anticipation, l'élan... l'intelligence ! ... de chercher ce qui sera demain la science, la connaissance.
La chose est sans doute valable en droit, en science juridique, où la tendance est trop marquée à promouvoir des candidats qui n'ont fait preuve d'aucune réelle créativité mais qui récitent du droit de façon parfaite, on pourrait s'interroger sur ce point au lieu de regretter, parfois un peu platement, que les juristes soient dépassés par diverses autres sciences sociales.
Les Facultés de Droit ont besoin de cours de Droit positif - le droit actuellement applicable - mais, dès le début, il faut aussi laisser une place à la critique des règles, mécanismes et concepts. Cet art de la critique s'acquiert singulièrement dans la thèse où l'on apprend à remettre en cause ce qui est, à déconstruire mais aussi à reconstruire : proposer un nouveau concept, une nouvelle règle...
C'est ce que l'on appelle à strictement parler SOU-TE-NIR une thèse : proposer des choses (c'est cela une thèse). Pour conduire à cette voie des étudiants après leur cursus classique (après le master, soit la 5e année dans la plupart des disciplines), il s'agit de leur ouvrir l'esprit très tôt et de ne pas les enfermer dans des recettes d'hier, à réciter des codes et des règles sans fondements humains, sociaux, économiques ou philosophiques... Cette règle là est déjà morte... et si elle a la vie dure - loi du conservatisme - il faut probablement lui mener la vie dure, en la critiquant, pour qu'un jour, un gouvernement, un parlement ou un juge la renverse !
La recherche commence en amphithéâtre et probablement dès la première année... mais on la transforme en année d'apprentissage à l'écriture et à la compréhension de la langue française : le ministère intime et les universitaires obtempèrent.
Qui prétend défendre la recherche ?
Voilà à quoi sert la recherche juridique : inventer, découvrir, esquisser les règles de droit de demain.
En droit des affaires, l'utilité est plus directe encore puisque le principe est la liberté : la créativité a un large domaine d'action. Le chercheur doit donc inventer des solutions contractuelles (de nouveaux contrats !) pour permettre. Cela dit ô combien le spécialiste de droit des affaires est éloigné de la technocratie des ministères qui, puisée dans un stock de grandes écoles, n'a aucune idée réelle (mais souvent des idées logomachiques et creuses).
Notre collègue dit fortement la différence entre la simple connaissance et la recherche (en vérité la découverte). Qu'un professeur de médecine le dise aussi clairement, à propos d'un thème de recherche particulièrement porteur (sur le plan humain, économique et symbolique sur la scène mondiale...) est intéressant. Qu'il dénonce les nominations administratives des "copains", des chercheurs de 3e rang (dit-il !), permet de comprendre la problématique de la recherche.
On voit la chose en droit, on l'a déjà dénoncé ici : périodiquement, une personne que l'on destine à une nomination est présentée comme un éminent juriste (rien que cela !). Or cette personne n'a :
- jamais écrit une ligne de droit,
- jamais été dans une fonction juridique pure,
- parfois baigné dans le marécage politique en passant de mandats en mandats...
- jamais écrit une ligne de droit et donc jamais publié dans les grandes revues juridiques,
- jamais écrit un ouvrage de droit,
- et naturellement aucun n'a jamais fini ses études en obtenant un doctorat en droit...!
Comme les médecins ou les autres chercheurs, les juristes sont probablement "victimes" de pseudo-chercheurs ou éminences politiciennes qui tentent de décider pour eux, ou qui occupent certaines places stratégiques, qui se font "nommer" voire "élire". Comme vient de le dire le Prof. EVEN, sur Europe 1, ces gens croient qu'ils sont quelqu'un parce qu'ils occupent une place ; or, par hypothèse, dans la recherche, qui n'a pas d'oeuvre scientifique n'existe pas... nonobstant les nominations ou décorations ou missions officielles...
Dernier point affirmé ce matin par notre collègue médecin : la recherche est très souvent individuelle ! Les juristes (qui exagèrent ces aspect parfaitement vrai) auront grand plaisir à entendre cela.
Le milieu universitaire est parfois tellement éloigné de son propre destin, de ses centres de décisions, qu'il demande parfois à des énarques (qui n'ont naturellement jamais rien écrit - cherché pour la plupart...) de venir les administrer. Une sorte de reconnaissance implicite de la médiocrité dans laquelle ils portent l'université, sans doute parce que certains n'ont qu'un angle de vue en ayant perdu (ou jamais eu...) celui de la recherche. Il est ainsi normal que la conférence des présidents d'Université - la plus haute instance universitaire - soit gérée par un énarque... il parait cependant que certains se sont émus de cette situation, mais le fait est bien là !
II. Présentation de l'ouvrage du Prof. Philippe EVEN, La recherche biomédicale en danger (Coll. Reportages Documents)
"
"L'expérience de l'auteur, sa documentation et son style acéré sont uniques. Quatre questions : qu'est-ce que la recherche ? Où en sommes-nous ? Pourquoi ? Comment la sauver ?
Les faits sont incontournables : un Nobel en trente ans ; 4 %, puis 2 % des articles des grands journaux scientifiques ; absence dans les thématiques de pointe ; aucune avancée technologique ayant transformé la médecine ; aucun des médicaments ayant allongé la vie de vingt ans ; aucune grande société biotechnologique préparant l'avenir. Malgré ses centaines de chercheurs d'excellence, la France est reléguée au 7e rang mondial.
L'État bureaucratisé, aveugle et immobile, en a été jusqu'en 2008 le principal responsable : financements et salaires trois fois inférieurs à ceux des grands pays, formation dogmatique, quand la recherche est contestation et libre imagination ; centres de recherche minuscules et dispersés n'atteignant pas la masse critique de cerveaux et de plateaux techniques ; hiérarchies ne laissant aucune place aux jeunes ; patrons des agences et instituts choisis parmi des chercheurs de 3e rang, sans vision du futur, quand les instituts étrangers sont emmenés par des Nobel ; gouvernance aberrante par 200 structures administratives concurrentes laissant les décisions aux lobbies, X, Mines, Ponts, CEA, qui privilégient, au service de leurs clans, privés autant que publics, des recherches technologiques programmées, d'intérêt souvent secondaire ou de très grands programmes ruineux, presque constamment inutiles ou en échec (génopôles, agences du sida, ITER, station orbitale, LMJ, etc.), étouffant la recherche fondamentale et les sciences du vivant. L'auteur formule douze propositions pour redresser la barre."
"L'auteur
Philippe Even est professeur émérite et ancien vice-président de l'université de Paris-5, ancien doyen de la faculté de médecine Necker et président de l'institut Necker."
Conclusion.
L'ouvrage défend une partie de l'Université et de la recherche (celle des sciences biomédicales), il est probablement indispensable que la constellation des chercheurs se regroupe, par delà ses divers statuts ou champs disciplinaires. Il est encore normal que chacun défende son domaine.
Le juriste avancera par exemple, pour justifier ses recherches, que le Parlement ne sachant plus faire du bon Droit, des bonnes règles, l'Etat ne peut plus être administré. Le chercheur en science juridique osera dire que toute réforme est vaine car mal faite, elle impose deux ou trois reprises sur 3 ou 4 ans en sorte que la loi n'aura jamais été réellement appliquée ; il dira qu'un droit mal fait ne permet plus de rendre la Justice.
A vous de voir, chers collègues, si vous jugez que la société est possible sans un "bon droit"...
Pour changer l'Université, il suffirait pourtant de changer quelques lignes de la loi (du Code de la recherche) sans qu'il soit besoin de faire une grande réforme qui ne changerait rien ou aggraverait la situation.
C'est un autre professeur de médecine, député, M. Bernard DEBRE, qui relevait (le 21 octobre sur Europe 1 ...) que les lois actuelles de 150 articles ne changent rien quand, hier, la loi sur l'hôpital de 15 articles changeait tout ! Pourtant on en fait des Pôles... au dessus des universités pour les regrouper, en dessous pour les unifier ... et en dehors d'elles (les pôles externes !) pour faire oublier le grand désordre qui y règne.
C'est la politique législative actuelle : des Ecoles et des Pôles dans tous les coins, des contraintes partout avec du reporting et du suivi, des conseils et des réunions interminables sur des sujets approximatifs... alors quel l'essentiel n'est souvent pas assuré : que chacun fasse ses recherches. Si les grands centres de recherches sont noyés dans les mêmes structures administratives complexes imaginés par quelques administrateurs à Paris, alors on comprend notre éminent collègue.
C'est le grand travers du moment. Notre collègue le dénonce-t-il ? L'ouvrage est à lire. Pour le professeur de droit, cela évoque une nouvelle fois la question du "bon droit" !
Comme celle qui amène à constater que la réforme de la recherche exige, à vouloir véritablement la réformer, à promouvoir ceux qui en font et non ceux qui en parlent, à poser la question des hommes et à trouver une nouvelle organisation, ce qui manque depuis longtemps et encore depuis 2008 (ici nous contredisons le Pr. EVEN) : l'art juridique (pour en revenir à notre discipline) peut donc intéresser sur de multiple plans la recherche et l'Université...