Humanisme et raison juridique, #directdroit par Hervé CAUSSE

"La finance" est-elle trop grosse ? Et du reste, Can Finance save the world ? Yes, if in a first time...



"La finance" est-elle trop grosse ?  Et du reste, Can Finance save the world ? Yes, if in a first time...
"Selon plusieurs études, au-delà d’un certain niveau de développement, la sphère financière deviendrait néfaste pour l’économie réelle. Selon de nombreux experts la finance serait devenue trop grosse". Sophie Gauvent se pose ainsi la question, pour la relater, non la traiter : la finance (Revue Banque n°825).

Le sujet est un de mes thèmes de recherche... pour la planète ! Rien que cela ! Je note que les auteurs qui ont du succès (Bertrand BADRE) sont en mal de me répondre quand je leur demande de définir la finance. Cela suppose de trouver des mots (3 ou 4 ?) et quelques lignes de sens (3 ou 4) - le tout s'appelle une idée, une Idée selon Platon.

Cela suppose d'avoir un peu compris comment fonctionne l'économie à travers le droit, et, aussi, la part de chacun.

L'inquiétude est qu'une crise financière mette à néant l'économie mondiale en... 72 heures ?

[Beau dossier sur les dix ans de crise financière, dans La vie des idées]url:https://laviedesidees.fr/Dix-ans-apres-la-crise-financiere.html

Comme la finance a plusieurs facettes, chacune peut susciter une crise.

Mais il y a le domaine des paris que les juristes ont contribué à valider et qui semblent structurer la finance. Les contrats financiers !

Toutes ces facettes conduiront à la même crise systémique : la finance est un système juridico-économique-informatique qui unit les acteurs, les actifs financiers (utilité de la notion), les opérations (contrats) et les institutions (privées et publiques, la simple banque de droit privé jusqu'au Système européen de banque centrale).

La finance serait devenue un fléau, voire une malédiction ! C’est du moins la thèse du dernier livre du journaliste d’investigation britannique Nicholas Shaxon, The Finance Curse. Une étude menée par trois universitaires le dit aussi rapporte l'auteur citant des chiffres sur la City.

La Revue banque annonce aussi un livre signé par Patrick Artus, qui devrait s’intituler" La finance est trop grosse !" aux éditions Odile Jacob. Une sphère financière trop importante serait néfaste pour la croissance. La finance mondiale aurait, en un quart de siècle, triplé, pour valoir 4 années de PIB mondial.

La finance ne fait plus des bulles financières qui éclatent, elle est devenue une bulle !

Vue de loin, par un amateur.

À l’inverse, un économiste réputé, Lars Svensson, considère que la finance est toujours vertueuse » et d'autres voix et considérations sont à prendre en compte.

Pour le juriste, ces débats sembleront éloignés de ce qu'est le droit, de sa vocation pratique, de sa nature épistémologique. Nous n'en doutons pas. C'est grâce à de telles considérations que les juristes sont les moins écoutés quand on ne cesse, dans le même temps, d'affirmer l'indispensable besoin de droit et de justice.

C'est que les juristes parlent une langue étrange, faites de réserves et nuances infinies, probablement au nom d'une "science juridique" dont, ce faisant, ils entravent en partie l'avènement.

Le droit de la matière doit être plus clair dans ses principes et sa définition. La finance doit être appréhendée au vu de principes et en en déterminant la définition. La finance peut - peut-être - sauver le monde, si elle de le détruit pas, mais il faut aussi en préalable la définir.

Can Finance save the world ? Yes, if...



Selon plusieurs études, au-delà d’un certain niveau de développement, la sphère financière deviendrait néfaste pour l’économie réelle.
Selon de nombreux experts la finance serait devenue trop grosse
L'auteur

Sophie Gauvent
Journaliste
Revue Banque

Cet article est extrait de
Revue Banque n°825

La finance serait devenue un fléau, voire une malédiction ! C’est du moins la thèse du dernier livre du journaliste d’investigation britannique Nicholas Shaxon, The Finance Curse. Concomitamment est parue cet automne une étude menée par trois universitaires [1] qui aboutit à la même conclusion, en se focalisant sur le cas du Royaume-Uni. Selon ces chercheurs, le surdimensionnement de la City aurait fait perdre au Royaume-Uni une croissance potentielle représentant 4 500 milliards de livres sur 10 ans, entre 1995 et 2015, soit environ deux ans et demi du PIB moyen observé durant cette période.

Les crises financières se multiplient

Tout début 2019, va paraître en France, aux éditions Odile Jacob, un livre signé par Patrick Artus, qui devrait s’intituler La finance est trop grosse ! Le chef économiste de Natixis fait partie des nombreux auteurs qui estiment qu’au-delà d’un certain niveau de développement, la sphère financière devient néfaste pour la croissance : « Aujourd’hui, la finance à l’échelle mondiale pèse quatre années de PIB contre un an et demi de PIB il y a 30 ans ; or, plus la sphère financière grossit et plus les crises financières se multiplient et sont difficiles à résoudre. »

À l’inverse, dans les pays dont la sphère financière est peu développée, la croissance s’améliore dès que la bancarisation progresse, car l’épargne est mieux collectée, mieux allouée aux projets d’investissement, elle est utilisée nationalement et non plus seulement localement, etc.

Patrick Artus indique que, selon les pays étudiés, la taille de la « finance » est mesurée soit par le volume des dépôts bancaires, soit par la taille du crédit et des marchés d’obligations, en ajoutant parfois les marchés d’actions.

« Si la pensée qui critique l’excès de finance est la plus répandue, il existe au moins un expert, et non des moindres puisqu’il s’agit du grand économiste Lars Svensson, qui considère que la finance est toujours vertueuse », précise cependant Patrick Artus.

Des arguments obsolètes

Le coût de l’intermédiation financière fait lui aussi l’objet de nombreux questionnements ; par exemple « Thomas Philippon [2] (Université de New York) juge ce coût trop élevé, résume Patrick Artus. Toutefois, selon mes calculs, le poids de l’intermédiation (salaires + profits) a beau augmenter à l’intérieur du PIB des pays les plus développés de l’OCDE, il diminue s’il est rapporté à la masse des capitaux intermédiés. » Mais pour certains économistes, le niveau des salaires servis dans le milieu financier est en lui-même un problème, car il a pour effet de capter les meilleurs talents, dépouillant ainsi les secteurs comme l’industrie. Toutefois, Patrick Artus souligne que le rendement des banques a drastiquement diminué depuis la crise financière et que les excès en matière de rémunération sont moins importants aujourd’hui.

Enfin, la finance ne financerait pas les projets les plus efficaces. Il lui est en effet souvent reproché de financer les actifs immobiliers et pas assez le capital productif des entreprises. Là encore, l'économiste rappelle l’effet de la crise et estime que cette critique n’a plus lieu d’être aujourd’hui : « La taille de l’investissement dans l’immobilier a été divisée par deux dans les pays de l’OCDE. »

En revanche, l’unanimité semble de mise au sujet des flux de capitaux très importants et hiératiques qui déstabilisent les systèmes de change dans les pays émergents : dans ce domaine, un contrôle des capitaux améliorerait la situation. S. G

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