Flux internationaux de capitaux et secret bancaire, Thèse de Droit de Hugues KEUFAK TAMEZE



Le secret bancaire n'est pas la vilaine chose que l'on dit sans réserve sur tous les médias, du moins si on l'analyse en droit avec l'appui des autres branches des sciences sociales : économie, sociologie, science politique, relations internationales, sciences criminelles... Un bibliographie variée montre cette aptitude à la recherche pure, faite notamment de nombreux rapports internationaux, sans s'arrêter à des documents "convenus" qui circuleraient et seraient discutés là, ici, en France.

C'est la thèse que M. KEUFAK a soutenu devant l'Université d'Auvergne, le tout avec une grande aisance, son travail ayant ainsi pu obtenir la mention très honorable et les félicitations du jury. On lui souhaite une belle carrière, sachant que ce docteur assez polyvalent, d'une grande culture, d'une loyauté sans faille, a réussi un tour de force à l'africaine. Au vu de son bon dossier d'études en Afrique, j'avais pris le risque de l'accepter en thèse alors qu'il n'avait pas suivi d'études en France - et que je ne sais diriger des thèses de droit français ou européen.

Il m'a été agréable de diriger cet étudiant, ce docteur, qui a pensé, conçu et écrit son travail avec une grande indépendance et une belle autorité, sans que le directeur de thèse soit obligé de lui transmettre pour chaque chapitre une idée faisant tenir l'édifice qu'il construisait... On doit également ajouter que la plume élégante et personnelle de l'auteur - un docteur est un auteur - confirme son élégance d'esprit et sa belle culture.


Voilà une belle leçon, alors que le doctorat est abandonné par les jeunes Français, obnubilés par le court terme du stage et du premier emploi - qui est au demeurant un souci légitime. Les africains, avec d'autres, honorent encore la voie du doctorat en droit - qui certes exige un bon dossier universitaire pou y être accepté et, aussi, un projet cohérent. Ce doctorat leur garantit des carrières au long cours, et notamment internationales car le doctorat est le plus haut diplôme reconnu à cette échelle, et en vérité le seul quand il s'agit de pourvoir à des emplois de haut niveau.

M. KEUFAK a ainsi rempli son contrat, honoré son Cameroun d'origine, ses maîtres africains, sa maison d'accueil (l'Université d'Auvergne) et la France en réussissant ce parcours doctoral ; cela aura été salué par les membres du jury présidé par le Prof. Ronan RAFFRAY et de nos collègues Jean-Louis NAVARRO et Marius TCHENDJOU. D'autres soutenances sont à venir pour moi et je m'en réjouis d'avance.

Les choses, je veux dire ces années d'études de doctorat, sont toujours difficiles pour les doctorants, à l'exception des rares bénéficiaires d'allocations qui peuvent se consacrer à temps plein à leur travail pendant trois ans et qui ont donc, eux, une obligation de résultat quant à une soutenance, en premier lieur, et, en second lieu, de qualité.

Les amateurs pourront lire avec intérêt ce travail qui, avec un brin de lyrisme parfois, constitue une réflexion propre, approfondie, sincère et soucieuse d'intérêt général.

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