L'Université fut durant des décennies indolente, la rentrée tardait à arriver et se faisait, oui, sur tout le mois d'octobre. En vingt ans, l'année universitaire est devenue semestrielle(s), avec des exigences multiples (stages, examen de chaque semestre, session de rattrapage...) de calendrier. Le résultat étonnant est que l'on rentre quasiment le 1er septembre.
Pour les universitaires, qui ont besoin d'écrire sur du "temps long", c'est un mauvais coup. Je parle de ceux dont les recherches sont individuelles et qui exigent de laisser traîner l'esprit à plusieurs reprises sur des choses pour maintes fois les reprendre. Pour ceux qui n'écrivent pas, ou qui reportent des choses positives, cette organisation est une sorte de "légitimisation" de l'activisme général qui s'est emparé de l'institution universitaire ; cet activisme est trop loin de la pensée à mon goût car, seule la pensée fait la légitimité de l'université. On le répètera, accablé des effets désastreux constatés, pour dans 20 ans engager une réforme...
Pour les étudiants, ces rentrées ne les laissent pas souffler d'un été souvent bien rempli, sans doute trop (voyages, sport, fêtes, travail d'été), même pour ceux qui n'ont fait que se reposer (qui ?), ce calendrier peut prendre à froid. En effet, les semestres de 12 semaines, parfois de 10, supposent, pour bien être exécutés, d'avoir compris son année avant même de l'avoir commencée !
Si vous rentrez au jour où vous rentrez, soit au premier cours, vous avez perdu pas moins de dix jours. Cela fera quinze avec quelques soirées de fêtes... 10 / 15 jours voyez ce que cela fait si on transpose des journées en période de révision avant les examens terminaux !
Il faut donc rentrer avant la rentrée !
Ce qui veut dire diverses choses...
Avoir pensé à ses livres (oui ça existe encore), à son organisation, aux matières, parfois aux enseignants, aux exigences des TD ou TP... souvent en ligne avant le premier cours ! Avoir fait le tour de la BU pour savoir les véritables découpages des matières. Votre matière sera parfois un tiers des livres excellents, à l'intitulé bien plus large, et mieux que ceux qui y sont exclusivement consacrés. Ainsi, avec des livres ou autrement, des sites officiels, il vous appartient de vous situer dans les matières...
La recherche sur internet peut aussi vous occuper... Un juriste un peu éloigné des BU ou BM ou isolé peut parcourir les codes qu'il devra demain étudier. Voir qui écrit sur quoi. Bien entendu que peu d'étudiants font cela au plan statistique... c'est pour cela que la lecture de cet article de blog est instructive ! Faire cela pour faire partie de 5 % qui le font !
Vous pourrez aussi vous balader sur Le bon coin ou ailleurs pour avoir à 5 euros des bouquins (il est vrai que les étudiants mettent en vente l'occasion... au prix du neuf (le réalisme n'est pas de la jeunesse...). Vous pouvez aussi relire un cours d'hier, car vous voyez qu'un nouveau cours en dépend. Bon, cherchez un peu partout sans oublier les BU et leurs pages en ligne !
Ces remarques valent pour les étudiants très pros, ceux qu'un professionnel, demain, au cours d'un entretien de stage, ou d'embauche, reconnaîtra en dix minutes d'entretien ; comme du reste il cernera aussi vite les imposteurs et bricoleurs qui n'ont ni l'intérêt pour leur domaine et, donc, ni les compétences minimales (comment travailler pendant des années une matière que l'on n'apprécie que peu ?!).
Au fond, l'intérêt que vous avez pour votre rentrée enseigne celui que vous avez pour votre matière et votre future profession.
Aujourd'hui, les plateformes pédagogiques apprennent souvent de ce qu'il en est sur qui, des étudiants, fait quoi et comment ; cet enseignement confirme souvent les impressions de classes de TD, de salles de cours et d'amphithéâtres et, aussi, de corrections de copies (les corrections sont un grand moment de l'enseignement de sociologie estudiantine).
Le second conseil (après celui de faire la rentrée avant la rentrée, et qui en découle pour lui aussi tenir au semestres courts..., est de considérer que le semestre est de l'ordre du sprint. 12 semaines, au plus, cela passe très vite. C'est à notre sens trop peu pour bien assimiler... Autant dire qu'il faut à la fois être très concentré, uniquement sur ses études, et ne pas cesser l'effort jusqu'à la fin des contrôles (aménagez ce dernier conseil à vos exams).
En somme, si vous n'êtes pas rentré fin août, vous pouvez vous dire que vous n'avez plus de temps à perdre... mais qui n'en a jamais eu ? Eh bien peut-être qu'hier, oui, on pouvait se permettre de perdre quelques semaines et, avec des cours de 45 heures (sur 15 semaines, soit 17 calendaires), pouvait-on les rattraper... l'année s'écoulait jusqu'au rattrapage de septembre !!!
L'été fit sans doute quelques génies dans chaque discipline.
Tel n'est plus le cas. Ce monde manque de poésie.
Pour les universitaires, qui ont besoin d'écrire sur du "temps long", c'est un mauvais coup. Je parle de ceux dont les recherches sont individuelles et qui exigent de laisser traîner l'esprit à plusieurs reprises sur des choses pour maintes fois les reprendre. Pour ceux qui n'écrivent pas, ou qui reportent des choses positives, cette organisation est une sorte de "légitimisation" de l'activisme général qui s'est emparé de l'institution universitaire ; cet activisme est trop loin de la pensée à mon goût car, seule la pensée fait la légitimité de l'université. On le répètera, accablé des effets désastreux constatés, pour dans 20 ans engager une réforme...
Pour les étudiants, ces rentrées ne les laissent pas souffler d'un été souvent bien rempli, sans doute trop (voyages, sport, fêtes, travail d'été), même pour ceux qui n'ont fait que se reposer (qui ?), ce calendrier peut prendre à froid. En effet, les semestres de 12 semaines, parfois de 10, supposent, pour bien être exécutés, d'avoir compris son année avant même de l'avoir commencée !
Si vous rentrez au jour où vous rentrez, soit au premier cours, vous avez perdu pas moins de dix jours. Cela fera quinze avec quelques soirées de fêtes... 10 / 15 jours voyez ce que cela fait si on transpose des journées en période de révision avant les examens terminaux !
Il faut donc rentrer avant la rentrée !
Ce qui veut dire diverses choses...
Avoir pensé à ses livres (oui ça existe encore), à son organisation, aux matières, parfois aux enseignants, aux exigences des TD ou TP... souvent en ligne avant le premier cours ! Avoir fait le tour de la BU pour savoir les véritables découpages des matières. Votre matière sera parfois un tiers des livres excellents, à l'intitulé bien plus large, et mieux que ceux qui y sont exclusivement consacrés. Ainsi, avec des livres ou autrement, des sites officiels, il vous appartient de vous situer dans les matières...
La recherche sur internet peut aussi vous occuper... Un juriste un peu éloigné des BU ou BM ou isolé peut parcourir les codes qu'il devra demain étudier. Voir qui écrit sur quoi. Bien entendu que peu d'étudiants font cela au plan statistique... c'est pour cela que la lecture de cet article de blog est instructive ! Faire cela pour faire partie de 5 % qui le font !
Vous pourrez aussi vous balader sur Le bon coin ou ailleurs pour avoir à 5 euros des bouquins (il est vrai que les étudiants mettent en vente l'occasion... au prix du neuf (le réalisme n'est pas de la jeunesse...). Vous pouvez aussi relire un cours d'hier, car vous voyez qu'un nouveau cours en dépend. Bon, cherchez un peu partout sans oublier les BU et leurs pages en ligne !
Ces remarques valent pour les étudiants très pros, ceux qu'un professionnel, demain, au cours d'un entretien de stage, ou d'embauche, reconnaîtra en dix minutes d'entretien ; comme du reste il cernera aussi vite les imposteurs et bricoleurs qui n'ont ni l'intérêt pour leur domaine et, donc, ni les compétences minimales (comment travailler pendant des années une matière que l'on n'apprécie que peu ?!).
Au fond, l'intérêt que vous avez pour votre rentrée enseigne celui que vous avez pour votre matière et votre future profession.
Aujourd'hui, les plateformes pédagogiques apprennent souvent de ce qu'il en est sur qui, des étudiants, fait quoi et comment ; cet enseignement confirme souvent les impressions de classes de TD, de salles de cours et d'amphithéâtres et, aussi, de corrections de copies (les corrections sont un grand moment de l'enseignement de sociologie estudiantine).
Le second conseil (après celui de faire la rentrée avant la rentrée, et qui en découle pour lui aussi tenir au semestres courts..., est de considérer que le semestre est de l'ordre du sprint. 12 semaines, au plus, cela passe très vite. C'est à notre sens trop peu pour bien assimiler... Autant dire qu'il faut à la fois être très concentré, uniquement sur ses études, et ne pas cesser l'effort jusqu'à la fin des contrôles (aménagez ce dernier conseil à vos exams).
En somme, si vous n'êtes pas rentré fin août, vous pouvez vous dire que vous n'avez plus de temps à perdre... mais qui n'en a jamais eu ? Eh bien peut-être qu'hier, oui, on pouvait se permettre de perdre quelques semaines et, avec des cours de 45 heures (sur 15 semaines, soit 17 calendaires), pouvait-on les rattraper... l'année s'écoulait jusqu'au rattrapage de septembre !!!
L'été fit sans doute quelques génies dans chaque discipline.
Tel n'est plus le cas. Ce monde manque de poésie.