Avertissement : l'étudiant peut aller directement à "Premier conseil".
Les formations comme le Droit sont épuisées par une gestion délicate des universités, lesquelles ont subi le flot de milliers d'étudiants. Les "maquettes" de diplômes changent formellement sans rien changer au fond, ou presque. On paye des primes et des fonctions administratives pour des tonnes de papiers et des navettes qui servent à peu...
Les amphithéâtres de 400 étudiants qui sont, au 4/5e peu capables de seulement prendre un cours, même en ralentissant le rythme et en simplifiant le propos, sont un beau bazar pour les emplois du temps et l'organisation, mais, généralement, ils servent à peu; les étudiants sont en vérité les premiers à le dire puisque, après trois cours, seulement la moitié des inscrits assistent aux cours, seulement la moitié sont de véritables étudiants.
Il n'y a pas de "protocole" (...) d'initiation au savoir et aux méthodes juridiques (il y en a plusieurs). Nous n'en avons même pas sur la forme des devoirs. Nous n'avons même pas de consignes ou une politique sur les fautes ou erreurs d'orthographe et / ou de style, lesquelles sont tellement importantes que, désormais, le sens des phrases est souvent insaisissable.
On se trouve ainsi, et par exemple, jusque dans les années avancées, avec des étudiants incapables de recopier leur sujet en tête du devoir. Imagine-t-on un contrat de vente sans, en tête, "Contrat de vente" ? Eh bien avec les diplômés du moment on peut s'y attendre, et les professionnels qui recrutent des juristes vont désormais avoir bien du mal à se fier aux diplômes, sauf les diplômes très connus (soit 25 % des diplômes ; soit 10 % en province...).
Nombre de collègues se battent, isolés, entourés de discours convenus ou d'un silence prudent. Ainsi, voit-on ce désastre quand on corrige soi-même ses copies (tâche plus difficile avec les effectifs de certaines filières : une L3 de droit privé c'est souvent en province 400 étudiants...). Un blog de droit juridique ― qui anticipe HAL avec des analyses publiques et gratuites ― peut aussi aider... La présente note est complétée de trois conseils préliminaires (malheureusement inaccessibles à de très nombreux étudiants qui ignorent qu'un rabat de copie se rabat... après avoir mentionné son nom : la copie anonyme est un droit pour l'étudiant et une obligation... notamment pour le correcteur).
Ainsi, premier conseil :
Ton sujet en début de copie tu résumeras et si possible tu recopieras.
(cela rappelle à l'auteur de la copie le sujet... et on laisse au-dessous 4 lignes libres pour que le correcteur puisse porter ses appréciations).
Deuxième conseil :
Tes intitulés en mode I, II, II, A, B, C... en haut de page tu porteras.
(les intitulés ne se mettent pas en dernière ligne de page ! Car... c'est simplement idiot.)
Troisième conseil :
Tes développements ― qui respectent régulièrement les marges ― en paragraphes tu diviseras.
(et un paragraphe respecte un retrait de marge.)
________________________________
Ton arrêt tu commenteras...
La chambre, la section, la juridiction tu présenteras
Sa publication ou non pour son sens tu mentionneras
Ses faits, source de tout, avec rigueur tu cerneras
La demande au juge au mot près tu donneras
En forme de question le problème de droit tu formuleras
L'intérêt social du litige, courant ou rare, tu exposeras
Les dispositions textuelles ou article visés tu expliciteras
Les expressions clés de la décision "entre guillemets" tu citeras
Les précédents - conformes, différents ou nuancés - tu rappelleras
Les arguments décisifs tu pointeras
Tes idées en paragraphes tu organiseras
Pour lisibilité et clarté les parties tu intituleras
Sur la pertinence de la décision entreprise tu opineras
... et bonne note tu récolteras...
_________________
Le commentaire de décisions de justice est toujours un commentaire de procédure car il porte sur le plus noble document de procédure, le jugement ; pour ne pas parler d'autre chose que du litige tranché, l'exercice requiert de maîtriser la procédure.
Les formations comme le Droit sont épuisées par une gestion délicate des universités, lesquelles ont subi le flot de milliers d'étudiants. Les "maquettes" de diplômes changent formellement sans rien changer au fond, ou presque. On paye des primes et des fonctions administratives pour des tonnes de papiers et des navettes qui servent à peu...
Les amphithéâtres de 400 étudiants qui sont, au 4/5e peu capables de seulement prendre un cours, même en ralentissant le rythme et en simplifiant le propos, sont un beau bazar pour les emplois du temps et l'organisation, mais, généralement, ils servent à peu; les étudiants sont en vérité les premiers à le dire puisque, après trois cours, seulement la moitié des inscrits assistent aux cours, seulement la moitié sont de véritables étudiants.
Il n'y a pas de "protocole" (...) d'initiation au savoir et aux méthodes juridiques (il y en a plusieurs). Nous n'en avons même pas sur la forme des devoirs. Nous n'avons même pas de consignes ou une politique sur les fautes ou erreurs d'orthographe et / ou de style, lesquelles sont tellement importantes que, désormais, le sens des phrases est souvent insaisissable.
On se trouve ainsi, et par exemple, jusque dans les années avancées, avec des étudiants incapables de recopier leur sujet en tête du devoir. Imagine-t-on un contrat de vente sans, en tête, "Contrat de vente" ? Eh bien avec les diplômés du moment on peut s'y attendre, et les professionnels qui recrutent des juristes vont désormais avoir bien du mal à se fier aux diplômes, sauf les diplômes très connus (soit 25 % des diplômes ; soit 10 % en province...).
Nombre de collègues se battent, isolés, entourés de discours convenus ou d'un silence prudent. Ainsi, voit-on ce désastre quand on corrige soi-même ses copies (tâche plus difficile avec les effectifs de certaines filières : une L3 de droit privé c'est souvent en province 400 étudiants...). Un blog de droit juridique ― qui anticipe HAL avec des analyses publiques et gratuites ― peut aussi aider... La présente note est complétée de trois conseils préliminaires (malheureusement inaccessibles à de très nombreux étudiants qui ignorent qu'un rabat de copie se rabat... après avoir mentionné son nom : la copie anonyme est un droit pour l'étudiant et une obligation... notamment pour le correcteur).
Ainsi, premier conseil :
Ton sujet en début de copie tu résumeras et si possible tu recopieras.
(cela rappelle à l'auteur de la copie le sujet... et on laisse au-dessous 4 lignes libres pour que le correcteur puisse porter ses appréciations).
Deuxième conseil :
Tes intitulés en mode I, II, II, A, B, C... en haut de page tu porteras.
(les intitulés ne se mettent pas en dernière ligne de page ! Car... c'est simplement idiot.)
Troisième conseil :
Tes développements ― qui respectent régulièrement les marges ― en paragraphes tu diviseras.
(et un paragraphe respecte un retrait de marge.)
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Ton arrêt tu commenteras...
La chambre, la section, la juridiction tu présenteras
Sa publication ou non pour son sens tu mentionneras
Ses faits, source de tout, avec rigueur tu cerneras
La demande au juge au mot près tu donneras
En forme de question le problème de droit tu formuleras
L'intérêt social du litige, courant ou rare, tu exposeras
Les dispositions textuelles ou article visés tu expliciteras
Les expressions clés de la décision "entre guillemets" tu citeras
Les précédents - conformes, différents ou nuancés - tu rappelleras
Les arguments décisifs tu pointeras
Tes idées en paragraphes tu organiseras
Pour lisibilité et clarté les parties tu intituleras
Sur la pertinence de la décision entreprise tu opineras
... et bonne note tu récolteras...
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Le commentaire de décisions de justice est toujours un commentaire de procédure car il porte sur le plus noble document de procédure, le jugement ; pour ne pas parler d'autre chose que du litige tranché, l'exercice requiert de maîtriser la procédure.