L'auteur suggère la chose et indique même que c'est d'ores et déjà sa préférence (La Semaine Juridique, 29 août 2011, n° 35, p. 880). L'intitulé de la chronique est explicite : "Pourquoi les facultés de droit devront sortir de l'université". Prenant exemple sur des établissements, mais aussi des décisions de présidents d'université qui vont devenir des légendes (...), le lyonnais, processualiste (entre autres) réputé, n'y va pas par quatre chemins.
Cette chronique pourrait être le point de départ d'un mouvement important. Les juristes considèrent que leur tâche est majeure pour la démocratie : former des juristes qui assurent la justice, la défense des citoyens, l'ordre privé en expliquant et pratiquant la loi (en rédigeant des actes) et, enfin, l'ordre public en rédigeant les textes normatifs. Dans ces circonstances, leur présence dans les universités n'a guère de sens quand se rapprocher du ministère de la justice (c'est notre idée), des écoles pratiques et des professions, pourrait être plus pertinent et efficace. Du reste, avec des Facs de droit indépendantes il n'y aurait plus besoin d'inventer des écoles de pratique du droit !
Certains vont avoir grande peur dans l'université. Eux qui comptaient mélanger les nombreux juristes avec les maigres bataillons d'étudiants économistes, gestionnaires ou autres. Notamment pour satisfaire la volonté du ministère que n'existent plus de licences à moins de 50 étudiants... Licence qui vient de faire l'objet d'un arrêté ministériel au mois d'août. Eh oui, dans ces temps d'autonomie, la dictature du ministère règne plus que jamais sur toutes les filières. Le Droit est une filière qui est en réalité assez équilibrée qui fournit des diplômés aux administrations, aux secteurs privés, aux professions libérales. Sa recherche s'appuie sur de nombreuses revues lues par de nombreux professionnels ! Et là je crois que Hervé CROZE est trop modeste quand il dit que notre recherche ne peut pas intéresser les pays étrangers - une part significative des lecteurs de ce blog me le montrent depuis l'étranger chaque mois.
Hervé CROZE perçoit que l'Université qui était hier neutre avec les "Facs de droit" lui sera désormais probablement néfaste. De fait, comme le droit marche pas mal, on peut mélanger ses étudiants pour augmenter d'autres amphis, obliger les juristes à suivre des cours inutiles mais qui plaisent à certains, piquer sur les budgets, limiter les promotions de juristes, ne pas donner de primes de recherches car ce n'est pas de la "vraie recherche", mal équiper l'UFR en matériels divers, ne pas prévoir de locaux, donner à une filière 5 allocations de recherche et seulement une pour le droit (privé et public)... mais que voulez-vous donc que les juristes fassent de tout cela !?
Et n'y aura-t-il pas toujours un bon collègue pour vendre à bon marché la fac, au motif que certains sont avocats..., à une présidence qui rame pour boucler son budget ? Cette politique va marcher à fond et littéralement casser certaines Facultés de droit car nombre d'entre-nous n'ont pas envie de batailler pour une ramette de papier : ils préfèrent - effectivement - se plonger dans des activités privées rémunératrices car ils ont - eux ! - une belle valeur marchande. Et ils trouvent dans le privé tout le matériel utile pour étudier des vraies questions de droit ! Avec de vrais juristes professionnels qui leur soumettent leurs vraies difficultés !
Finalement, mon cher collègue Hervé CROZE, pour autant qu'il critique l'autonomie pour ses conséquences néfastes sur le facultés de droit, n'est pas anti-autonomiste ! A preuve : il veut que les Facultés de droit deviennent totalement et véritablement autonomes ! Il y a des ministres qui devraient donc bien réfléchir à ce qu'ils font et disent. Car pour de nombreux professeurs de droit, il est probable que la chronique de Hervé CROZE alimente déjà le rêve et qu'ils sauraient le mettre en forme, tant il est vrai que la rédaction de quelques textes ne leur fait pas peur.
Cette chronique pourrait être le point de départ d'un mouvement important. Les juristes considèrent que leur tâche est majeure pour la démocratie : former des juristes qui assurent la justice, la défense des citoyens, l'ordre privé en expliquant et pratiquant la loi (en rédigeant des actes) et, enfin, l'ordre public en rédigeant les textes normatifs. Dans ces circonstances, leur présence dans les universités n'a guère de sens quand se rapprocher du ministère de la justice (c'est notre idée), des écoles pratiques et des professions, pourrait être plus pertinent et efficace. Du reste, avec des Facs de droit indépendantes il n'y aurait plus besoin d'inventer des écoles de pratique du droit !
Certains vont avoir grande peur dans l'université. Eux qui comptaient mélanger les nombreux juristes avec les maigres bataillons d'étudiants économistes, gestionnaires ou autres. Notamment pour satisfaire la volonté du ministère que n'existent plus de licences à moins de 50 étudiants... Licence qui vient de faire l'objet d'un arrêté ministériel au mois d'août. Eh oui, dans ces temps d'autonomie, la dictature du ministère règne plus que jamais sur toutes les filières. Le Droit est une filière qui est en réalité assez équilibrée qui fournit des diplômés aux administrations, aux secteurs privés, aux professions libérales. Sa recherche s'appuie sur de nombreuses revues lues par de nombreux professionnels ! Et là je crois que Hervé CROZE est trop modeste quand il dit que notre recherche ne peut pas intéresser les pays étrangers - une part significative des lecteurs de ce blog me le montrent depuis l'étranger chaque mois.
Hervé CROZE perçoit que l'Université qui était hier neutre avec les "Facs de droit" lui sera désormais probablement néfaste. De fait, comme le droit marche pas mal, on peut mélanger ses étudiants pour augmenter d'autres amphis, obliger les juristes à suivre des cours inutiles mais qui plaisent à certains, piquer sur les budgets, limiter les promotions de juristes, ne pas donner de primes de recherches car ce n'est pas de la "vraie recherche", mal équiper l'UFR en matériels divers, ne pas prévoir de locaux, donner à une filière 5 allocations de recherche et seulement une pour le droit (privé et public)... mais que voulez-vous donc que les juristes fassent de tout cela !?
Et n'y aura-t-il pas toujours un bon collègue pour vendre à bon marché la fac, au motif que certains sont avocats..., à une présidence qui rame pour boucler son budget ? Cette politique va marcher à fond et littéralement casser certaines Facultés de droit car nombre d'entre-nous n'ont pas envie de batailler pour une ramette de papier : ils préfèrent - effectivement - se plonger dans des activités privées rémunératrices car ils ont - eux ! - une belle valeur marchande. Et ils trouvent dans le privé tout le matériel utile pour étudier des vraies questions de droit ! Avec de vrais juristes professionnels qui leur soumettent leurs vraies difficultés !
Finalement, mon cher collègue Hervé CROZE, pour autant qu'il critique l'autonomie pour ses conséquences néfastes sur le facultés de droit, n'est pas anti-autonomiste ! A preuve : il veut que les Facultés de droit deviennent totalement et véritablement autonomes ! Il y a des ministres qui devraient donc bien réfléchir à ce qu'ils font et disent. Car pour de nombreux professeurs de droit, il est probable que la chronique de Hervé CROZE alimente déjà le rêve et qu'ils sauraient le mettre en forme, tant il est vrai que la rédaction de quelques textes ne leur fait pas peur.