Il ne faut pas enseigner à la traditionnelle que les magistrats n'ont pas le droit de grève !
Voilà que la pratique le dément ! De quoi perdre un étudiant de première année - et d'autres.
Voilà le jour, ce 15 décembre 2021, où les magistrats se déclarent en grève !
Une magistrate expliquait hier qu'après vérification, les magistrats avaient conclu qu'une grève était possible. Certes sans interrompre le service judiciaire pour les demandes qui ne sauraient attendre. La grève ne consiste finalement qu'à reporter les audiences de ce jour... Le statut de la magistrature semble respecté. Du bout des lèvres... on peut s'interroger mais personne ne va être poursuivi pour ce jour d'action qui ne vise pas à entraver la Justice mais à la sauver !
Le droit a toujours une limite - certes peu connue - dans le politique (et ce que je disais à propos de E. Zemmour je le redis ici).
Enfin, en tout cas, une page est tournée. Mais au fond ?
La Justice manque de magistrats, et de greffiers (mais souvent aussi d'experts...). C'est certain. C'est en partie la faute de l'institution qui se moule dans des conventions et un ton qui ne permettent pas de dialoguer avec les gouvernements. C'est surtout la faute de l'exécutif, ici comme ailleurs, trente ans d'énarchie ont consisté à faire semblant de gérer la pays.
Gestion ?! Un mot ignoré de la Constitution. En toute tranquillité.
C'est encore la faute du Parlement qui vote des lois longues, mouvantes, inutiles, confuses, tantillones, contradictoires, peu applicables... En quelque sorte, le droit meurt par le droit !
Le bilan est mauvais et la doctrine pourrait s'en emparer car le résultat est patent : l'Etat est sans son Droit !
Ce n'est pas le jour pour, mais le débat du nombre des magistrats ne suffira pas, c'est probablement toute la méthode de travail des magistrats du siège qu'il faut repenser, et notamment et inévitablement le rôle accru des avocats pour que les charges de l'institution diminuent.
Il faut espérer une réflexion qui débouche vite sur trois ou quatre voies de changement (je n'ose dire réforme), parmi lesquelles il s'impose de pourvoir les emplois utiles pour éviter l'effondrement.
L'effondrement... un de mes thèmes de travail...
Bon courage aux magistrats et personnels judiciaires !
Voilà que la pratique le dément ! De quoi perdre un étudiant de première année - et d'autres.
Voilà le jour, ce 15 décembre 2021, où les magistrats se déclarent en grève !
Une magistrate expliquait hier qu'après vérification, les magistrats avaient conclu qu'une grève était possible. Certes sans interrompre le service judiciaire pour les demandes qui ne sauraient attendre. La grève ne consiste finalement qu'à reporter les audiences de ce jour... Le statut de la magistrature semble respecté. Du bout des lèvres... on peut s'interroger mais personne ne va être poursuivi pour ce jour d'action qui ne vise pas à entraver la Justice mais à la sauver !
Le droit a toujours une limite - certes peu connue - dans le politique (et ce que je disais à propos de E. Zemmour je le redis ici).
Enfin, en tout cas, une page est tournée. Mais au fond ?
La Justice manque de magistrats, et de greffiers (mais souvent aussi d'experts...). C'est certain. C'est en partie la faute de l'institution qui se moule dans des conventions et un ton qui ne permettent pas de dialoguer avec les gouvernements. C'est surtout la faute de l'exécutif, ici comme ailleurs, trente ans d'énarchie ont consisté à faire semblant de gérer la pays.
Gestion ?! Un mot ignoré de la Constitution. En toute tranquillité.
C'est encore la faute du Parlement qui vote des lois longues, mouvantes, inutiles, confuses, tantillones, contradictoires, peu applicables... En quelque sorte, le droit meurt par le droit !
Le bilan est mauvais et la doctrine pourrait s'en emparer car le résultat est patent : l'Etat est sans son Droit !
Ce n'est pas le jour pour, mais le débat du nombre des magistrats ne suffira pas, c'est probablement toute la méthode de travail des magistrats du siège qu'il faut repenser, et notamment et inévitablement le rôle accru des avocats pour que les charges de l'institution diminuent.
Il faut espérer une réflexion qui débouche vite sur trois ou quatre voies de changement (je n'ose dire réforme), parmi lesquelles il s'impose de pourvoir les emplois utiles pour éviter l'effondrement.
L'effondrement... un de mes thèmes de travail...
Bon courage aux magistrats et personnels judiciaires !