Quelque heures après l'attentat au camion, nous évoquions les barrières de béton qui se posent en quelques heures et permettent de bloquer les voies déclarées interdites aux véhicules. C'est seulement ce dimanche matin qu'une journaliste de RTL évoque ce que les israéliens appellent les "betonada” (betonada concrete barrier).
Le débat est abstrait. Il est vrai que la co-responsabilité du choix de barrières légères et d'absence de barrières sur les larges trottoirs pose un sérieux problème. Il souligne des responsabilités communes de tous les services. Il est ainsi bien commode d'enfermer le débat dans un dialogue purement politique, plus ou moins digne, entre droite et gauche et extrême droite.
L'absence de protection réelle est sérieuse traduit ce que nous disions il y a quelques jours, dans le même texte : la France n'a pas de culture de sécurité. Et on doit à nouveau appeler à ce que cela change. Marc Trevidic, ancien magistrat anti-terroriste, vient également de constater, encore ce matin sur RTL, un état d'urgence qui n'en est pas un, pointant une contradiction qui n'est pas dans le débat public. On veut l'état d'urgence mais que "tout" continue comme auparavant ; cela n'a guère de sens.
La vie doit naturellement continuer, mais elle doit passer par le détour et le temps des mesures de sécurité. Par une culture de la sécurité.
A Nice, les barrières de bétons n'auraient pas encore suffi. Le terroriste, radicalement fou ou fou radical, peu importe, aurait pu tuer des gens aux abords de la promenade. Aussi, la limitation des risques auraient supposer de demander aux spectateurs d'arriver et de repartir sur un large créneau horaire. Il aurait sinon pu tuer des dizaines de personnes entrant ou sortant de la zone sous protection des barrières. Dans notre belle France où 1 conducteur sur 3 ne se sert pas des clignotans, mettant ainsi en danger tout les motards qui le suivent..., s'organiser pour fludifier les arrivées sur 3 et non sur 1 heure à un spectacle est un très grand défi !
La discipline est pourtant au coeur de toute politique de sécurité.
Dans d'autres lieux, le danger sera différent et supposera non des discours mais des mesures concrètes.
L'écriture de contrats relatifs à la sécurité nous a permis de développer ce sens des choses. On reste étonnés que le débat public ne porte sur rien, ce qui prouve que ni les administrations d'Etat ni les élus locaux n'ont su passer à un degré de sécurité supérieur. Il n'y en a que pour les analyses relatives à la situation internationale de Daesch... propos lointains des problèmes à traiter, ici, pour tous, et quasiment pour toute manifestations publique.
Le débat public est également très décevant quant à l'acte criminel et terroristes en cause. On en est presque venu à être soulagé d'entendre que l'organisation dite "Etat islamique" revendiquait l'attentat. En effet, cette revendication permet de masquer le phénomène mondial des crimes de masse opérés sur des fondements chimériques. Plusieurs facteurs contribuent à ce mouvement : la violence de la société occidentale (et d'autres Sociétés), et, aussi, le vide intellectuel et spirituel de nos sociétés occidentale où le moindre imbécile peut devenir une "star médiatique" sans réelle raison.
Tout cela n'a aucun sens et, face à une société creuse, peu cohérente, les déçus de la société, de façon subliminale, se sentent autoriser à se faire justice et à punir la société entière. Certains réussisieent parce qu'ils sont passé dans une émission de "télé-réalité" ou dans un "radio-crochet", et eux ne sont rien. A certains la gloire, toute la reconaissance, à d'autres rien.
Ces facteurs sociaux contribuent (à mon sens) à ce nouveau phénomène criminel et/ou terroriste. Il n'en sont pas la cause, ils sont un terrain favorable. Favorable à quoi ? Favorable à s'emparer de prétextes (et non des motifs) politiques, religieux, ethniques... chimériques pour causer les malheurs des autres.
Malheureusement, les crimes qui en résultent ne sont pas chimériques.
Naturellement, cela ne porte que de façon très marginale sur quelques centaines de personnes. Les plus dangereuses entretiennent sans doute des profils psychiatriques qui mériteraient un suivi - sinon une prescription médicale. Le défi jeté à la société française (et à quelques autres) peut être réduit à celui d'état de guerre, mais il peut aussi être l'occasion de parler des inégalités de masses, de la promotion outrancière de certains (sportifs, artistes, médiateurs de la société médiatique...), de l'absence de processus de sélection objective des élites utiles, de la réduction de la pensée en slogans...
Les terroristes arrivent à séduire et à convaincre par des slogans et quelques images dans une société française qui déjà ne marche qu'avec des slogans et quelques images... Qui va aller déradicaliser par un discours cohérent et construit des esprits qui n'ont pas l'habitude de discours un minimum construit ? Des animateurs ou éducateurs sociaux ou à 1 500 € par mois ? Cette seule condition sociale leur interdira d'avoir tout crédit !
Les imperfections de la société ne sont pas la cause du terrorisme mais il donne l'occasion d'ajuster une société qui dérive au gré des pulsions collectives et non de la raison collective.
Le débat est abstrait. Il est vrai que la co-responsabilité du choix de barrières légères et d'absence de barrières sur les larges trottoirs pose un sérieux problème. Il souligne des responsabilités communes de tous les services. Il est ainsi bien commode d'enfermer le débat dans un dialogue purement politique, plus ou moins digne, entre droite et gauche et extrême droite.
L'absence de protection réelle est sérieuse traduit ce que nous disions il y a quelques jours, dans le même texte : la France n'a pas de culture de sécurité. Et on doit à nouveau appeler à ce que cela change. Marc Trevidic, ancien magistrat anti-terroriste, vient également de constater, encore ce matin sur RTL, un état d'urgence qui n'en est pas un, pointant une contradiction qui n'est pas dans le débat public. On veut l'état d'urgence mais que "tout" continue comme auparavant ; cela n'a guère de sens.
La vie doit naturellement continuer, mais elle doit passer par le détour et le temps des mesures de sécurité. Par une culture de la sécurité.
A Nice, les barrières de bétons n'auraient pas encore suffi. Le terroriste, radicalement fou ou fou radical, peu importe, aurait pu tuer des gens aux abords de la promenade. Aussi, la limitation des risques auraient supposer de demander aux spectateurs d'arriver et de repartir sur un large créneau horaire. Il aurait sinon pu tuer des dizaines de personnes entrant ou sortant de la zone sous protection des barrières. Dans notre belle France où 1 conducteur sur 3 ne se sert pas des clignotans, mettant ainsi en danger tout les motards qui le suivent..., s'organiser pour fludifier les arrivées sur 3 et non sur 1 heure à un spectacle est un très grand défi !
La discipline est pourtant au coeur de toute politique de sécurité.
Dans d'autres lieux, le danger sera différent et supposera non des discours mais des mesures concrètes.
L'écriture de contrats relatifs à la sécurité nous a permis de développer ce sens des choses. On reste étonnés que le débat public ne porte sur rien, ce qui prouve que ni les administrations d'Etat ni les élus locaux n'ont su passer à un degré de sécurité supérieur. Il n'y en a que pour les analyses relatives à la situation internationale de Daesch... propos lointains des problèmes à traiter, ici, pour tous, et quasiment pour toute manifestations publique.
Le débat public est également très décevant quant à l'acte criminel et terroristes en cause. On en est presque venu à être soulagé d'entendre que l'organisation dite "Etat islamique" revendiquait l'attentat. En effet, cette revendication permet de masquer le phénomène mondial des crimes de masse opérés sur des fondements chimériques. Plusieurs facteurs contribuent à ce mouvement : la violence de la société occidentale (et d'autres Sociétés), et, aussi, le vide intellectuel et spirituel de nos sociétés occidentale où le moindre imbécile peut devenir une "star médiatique" sans réelle raison.
Tout cela n'a aucun sens et, face à une société creuse, peu cohérente, les déçus de la société, de façon subliminale, se sentent autoriser à se faire justice et à punir la société entière. Certains réussisieent parce qu'ils sont passé dans une émission de "télé-réalité" ou dans un "radio-crochet", et eux ne sont rien. A certains la gloire, toute la reconaissance, à d'autres rien.
Ces facteurs sociaux contribuent (à mon sens) à ce nouveau phénomène criminel et/ou terroriste. Il n'en sont pas la cause, ils sont un terrain favorable. Favorable à quoi ? Favorable à s'emparer de prétextes (et non des motifs) politiques, religieux, ethniques... chimériques pour causer les malheurs des autres.
Malheureusement, les crimes qui en résultent ne sont pas chimériques.
Naturellement, cela ne porte que de façon très marginale sur quelques centaines de personnes. Les plus dangereuses entretiennent sans doute des profils psychiatriques qui mériteraient un suivi - sinon une prescription médicale. Le défi jeté à la société française (et à quelques autres) peut être réduit à celui d'état de guerre, mais il peut aussi être l'occasion de parler des inégalités de masses, de la promotion outrancière de certains (sportifs, artistes, médiateurs de la société médiatique...), de l'absence de processus de sélection objective des élites utiles, de la réduction de la pensée en slogans...
Les terroristes arrivent à séduire et à convaincre par des slogans et quelques images dans une société française qui déjà ne marche qu'avec des slogans et quelques images... Qui va aller déradicaliser par un discours cohérent et construit des esprits qui n'ont pas l'habitude de discours un minimum construit ? Des animateurs ou éducateurs sociaux ou à 1 500 € par mois ? Cette seule condition sociale leur interdira d'avoir tout crédit !
Les imperfections de la société ne sont pas la cause du terrorisme mais il donne l'occasion d'ajuster une société qui dérive au gré des pulsions collectives et non de la raison collective.