Certains s'indignent que les intellectuels aient été silencieux face à l'érosion des libertés à raison des mesures, textes et spécialement des lois visant à traiter l'urgence sanitaire.
Dès les premiers textes adoptés j'ai indiqué ici que les naïfs allaient être étonnés, qu'ils allaient découvrir l'idée de sûreté sanitaire. A cette époque-là, des régions et des pays se fermaient et le Pouvoir, en France, avait hésité. Comprendre cela c'était largement l'accepter, mieux l'expliquer.
Il y a aujourd'hui des indignés, sortes d'insoumis spécialisés, qui se qualifient de résistants (et demain de "grands héros de guerre" ?), qui théorisent. Un certain nombre en tout cas n'a pas résisté au virus. Ils s'attachent d'abord et surtout à ignorer les faits, et notamment les faits médicaux, et s'ils ne les ignorent pas il les minorent à rien, et cela se dit alors que tout se discute (mais toutes les institutions et personnalités discutent...!).
Ecoutons la niaiserie du matin dans une manifestation : je suis heureux d'être là, sans masque, avec des gens qui sourient, avec des gens qui vivent. Bien, mais on n'a rien à faire du petit plaisir d'un manifestant quand il a fallu fermer des pays, des régions, toutes les institutions les unes après les autres, publiques ou privées, et que les hôpitaux sont épuisés et que les (autres) malades méritant une hospitalisation sont "déprogrammés". Ah oui mais c'est vrai, tout cela a-t-il existé...?
Celui-là et tant d'autres se moquent des faits. Il ignore les morts et handicapés du Covid, par millions. Et ses 38 000 manifestants il les voit, en revanche, en millions... Le même compte, un a un, avec tous les détails, les effets indésirables (tout vaccin en a).
Maintenir la liberté était pourtant facile. "Y avait qu'à recruter à l'hôpital..." Ben oui, s'il suffisait de le dire. La politique de l'hôpital est de la responsabilité de ce gouvernement et, aussi, de 5 autres avant lui. Alors assumons notre faiblesse sans brandir des idées à deux balles "y a qu'à recruter" (et ce propos ne donne aucun quitus au gouvernement).
Y avait qu'à, aussi, trouver un médicament et malheureusement aucun des manifestants ne l'a trouvé, hein !?
On retrouve un certain égoïsme qui favorisa un clan politique, et nombre d'intellectuels (...) ; il pratiqua la politique de la surenchère des droits, pour tous, sur tous domaines et tout cela gratuit. Ces partis ont disparu tant leur démagogie a été grande... et leur efficacité faible, leur franchise quasi nulle. Les manifestants ont un espace politique !
Là, tout de suite, ils se ragaillardissent, le variant Omicron tue un peu moins et déstabilise un peu moins (en théorie) l'hôpital.
Alors les égoïsmes, la peur du vaccin et le fantasme des libertés gonflent de nouveau. Voilà les résistants qui manifestent à nouveau (ah oui les libertés sont atteintes !). Avec, en prime, désormais, des intellectuels qui, pour un quart d'heure de gloire (voire une carrière, la démagogie mène loin), se font "liker" des posts sur les réseaux sociaux sur un délicat et très sûr fond de démagogie ; les "likes" viennent de toutes les catégories molles, dont la droite dure devenue molle, et aussi de nombreux "désinformateurs" en titre, et parfois des trolls (maniant bien la plume ou opinant en charabia).
Voilà un joli mouvement intellectuel.
Il a été précédé de positions déraisonnables, et en droit et en politique, annonçant que les projets de loi étaient "manifestement inconstitutionnels" ; on pouvait discuter, tout se discute, mais claironner cela n'était en rien lucide, et l'analyse en droit exige de la lucidité. Ce mouvement intellectuel a donc commencé par passer pour imbécile, c'est très inquiétant car il ne risque plus grand chose.
Des faits, au droit.
On a dit ici dès le premier texte, que certains allaient découvrir la sûreté constitutionnelle, celle de la DDHC, très mal exprimée en droit positif mais très claire dans son idée. On a parié juste en pensant qu'un grand nombre d'esprits allaient découvrir la sûreté sanitaire que le Conseil constitutionnel, prudent, range (voilà donc le droit positif) sous "la protection de la santé publique" en se fondant sur le préambule de la Constitution de 1946 (en dernier lieu, dans sa décision du 21 janvier 2022). Mais ce simple objectif à valeur constitutionnelle permet, avis médicaux à l'appui, d'imposer peu ou prou la vaccination ou une cohorte de mesures y poussant ; c'est ça le système démocratique, il permet d'instaurer par la loi et le cas échéant des vaccinations obligatoires.
Voyez l'analyse du Prof. R. Letteron : libertés chéries
Voilà, beaucoup n'en reviennent pas parce qu'ils n'ont jamais été lucides sur ce qu'est la République, la loi et les libertés publiques. Certains réalisent que le Conseil constitutionnel est un organe politique ! Ils ont rêvé la frontière du politique et du juridique ! Mais le juridique n'a jamais été qu'un diminutif, mis en forme, du politique. Bienvenue au pays des réalités et de la lucidité et cessez donc vos "ouin ouin" on m'empêche d'aller au bar. La République est née dans l'écrasement de la Commune, dans le sang, dans la répression d'une minorité anarchique ce que le peuple a alors approuvé, ce qui a donné du crédit à la République et l'a installée.
Alors entre cela, d'un autre siècle, et les problèmes du jour, la politique et l'art de la loi ont certes été affinés - heureusement. Mais la République demeure la loi dure de la majorité nette. La collectif prime la minorité - surtout quand elle est disparate dans ses motivations et objectifs politiques.
Les fantasmes et pulsions de libertés égoïstes, infinies, fruit des 30 glorieuses, c'est sans doute fini. La France est juste un petit département du monde. Nos obligations "ne sont pas un option" (formule) mais une condition de survie.
On pourra dire qu'il y a deux philosophie de vie, cela rehaussera une armée de gens disparates qui tous , à un niveau ou à un autre, nient les faits médicaux. Et donc la science.
Certes ces faits doivent être discutés, mais en l'espèce ils le sont dans cent communautés médicales de cent pays - alors les avis d'intellectuels ou de juristes qui jugent tel variant ou tel graphe, ceci ou cela, on s'en moque ! On a l'occasion d'entendre cent chefs de services des hôpitaux en direct.
Ajoutons, que ce propos ne défend pas les gouvernements, à qui l'on peut reprocher maintes choses et qui ont laissé s'instiller le doute dans diverses annonces et mesures (l'affaire a tout de même commencé par un virus qui n'allait pas franchir les Alpes et par un masque inutile).
On en tirera surtout qu'une prochaine épidémie fixe d'ores et déjà la politique à mener, la politique juridique à conduire et notamment le type de loi à adopter. Ménager le droit de ne pas se faire vacciner se retourne contre l'objectif de santé publique. Notamment en créant une faille dans laquelle des intellectuels se glissent. Notamment en disant oui au vaccin et non au pass (qui enquiquine aussi ceux qui l'ont !).
Il faudra la vaccination obligatoire pour tous et sans exception.
Dès les premiers textes adoptés j'ai indiqué ici que les naïfs allaient être étonnés, qu'ils allaient découvrir l'idée de sûreté sanitaire. A cette époque-là, des régions et des pays se fermaient et le Pouvoir, en France, avait hésité. Comprendre cela c'était largement l'accepter, mieux l'expliquer.
Il y a aujourd'hui des indignés, sortes d'insoumis spécialisés, qui se qualifient de résistants (et demain de "grands héros de guerre" ?), qui théorisent. Un certain nombre en tout cas n'a pas résisté au virus. Ils s'attachent d'abord et surtout à ignorer les faits, et notamment les faits médicaux, et s'ils ne les ignorent pas il les minorent à rien, et cela se dit alors que tout se discute (mais toutes les institutions et personnalités discutent...!).
Ecoutons la niaiserie du matin dans une manifestation : je suis heureux d'être là, sans masque, avec des gens qui sourient, avec des gens qui vivent. Bien, mais on n'a rien à faire du petit plaisir d'un manifestant quand il a fallu fermer des pays, des régions, toutes les institutions les unes après les autres, publiques ou privées, et que les hôpitaux sont épuisés et que les (autres) malades méritant une hospitalisation sont "déprogrammés". Ah oui mais c'est vrai, tout cela a-t-il existé...?
Celui-là et tant d'autres se moquent des faits. Il ignore les morts et handicapés du Covid, par millions. Et ses 38 000 manifestants il les voit, en revanche, en millions... Le même compte, un a un, avec tous les détails, les effets indésirables (tout vaccin en a).
Maintenir la liberté était pourtant facile. "Y avait qu'à recruter à l'hôpital..." Ben oui, s'il suffisait de le dire. La politique de l'hôpital est de la responsabilité de ce gouvernement et, aussi, de 5 autres avant lui. Alors assumons notre faiblesse sans brandir des idées à deux balles "y a qu'à recruter" (et ce propos ne donne aucun quitus au gouvernement).
Y avait qu'à, aussi, trouver un médicament et malheureusement aucun des manifestants ne l'a trouvé, hein !?
On retrouve un certain égoïsme qui favorisa un clan politique, et nombre d'intellectuels (...) ; il pratiqua la politique de la surenchère des droits, pour tous, sur tous domaines et tout cela gratuit. Ces partis ont disparu tant leur démagogie a été grande... et leur efficacité faible, leur franchise quasi nulle. Les manifestants ont un espace politique !
Là, tout de suite, ils se ragaillardissent, le variant Omicron tue un peu moins et déstabilise un peu moins (en théorie) l'hôpital.
Alors les égoïsmes, la peur du vaccin et le fantasme des libertés gonflent de nouveau. Voilà les résistants qui manifestent à nouveau (ah oui les libertés sont atteintes !). Avec, en prime, désormais, des intellectuels qui, pour un quart d'heure de gloire (voire une carrière, la démagogie mène loin), se font "liker" des posts sur les réseaux sociaux sur un délicat et très sûr fond de démagogie ; les "likes" viennent de toutes les catégories molles, dont la droite dure devenue molle, et aussi de nombreux "désinformateurs" en titre, et parfois des trolls (maniant bien la plume ou opinant en charabia).
Voilà un joli mouvement intellectuel.
Il a été précédé de positions déraisonnables, et en droit et en politique, annonçant que les projets de loi étaient "manifestement inconstitutionnels" ; on pouvait discuter, tout se discute, mais claironner cela n'était en rien lucide, et l'analyse en droit exige de la lucidité. Ce mouvement intellectuel a donc commencé par passer pour imbécile, c'est très inquiétant car il ne risque plus grand chose.
Des faits, au droit.
On a dit ici dès le premier texte, que certains allaient découvrir la sûreté constitutionnelle, celle de la DDHC, très mal exprimée en droit positif mais très claire dans son idée. On a parié juste en pensant qu'un grand nombre d'esprits allaient découvrir la sûreté sanitaire que le Conseil constitutionnel, prudent, range (voilà donc le droit positif) sous "la protection de la santé publique" en se fondant sur le préambule de la Constitution de 1946 (en dernier lieu, dans sa décision du 21 janvier 2022). Mais ce simple objectif à valeur constitutionnelle permet, avis médicaux à l'appui, d'imposer peu ou prou la vaccination ou une cohorte de mesures y poussant ; c'est ça le système démocratique, il permet d'instaurer par la loi et le cas échéant des vaccinations obligatoires.
Voyez l'analyse du Prof. R. Letteron : libertés chéries
Voilà, beaucoup n'en reviennent pas parce qu'ils n'ont jamais été lucides sur ce qu'est la République, la loi et les libertés publiques. Certains réalisent que le Conseil constitutionnel est un organe politique ! Ils ont rêvé la frontière du politique et du juridique ! Mais le juridique n'a jamais été qu'un diminutif, mis en forme, du politique. Bienvenue au pays des réalités et de la lucidité et cessez donc vos "ouin ouin" on m'empêche d'aller au bar. La République est née dans l'écrasement de la Commune, dans le sang, dans la répression d'une minorité anarchique ce que le peuple a alors approuvé, ce qui a donné du crédit à la République et l'a installée.
Alors entre cela, d'un autre siècle, et les problèmes du jour, la politique et l'art de la loi ont certes été affinés - heureusement. Mais la République demeure la loi dure de la majorité nette. La collectif prime la minorité - surtout quand elle est disparate dans ses motivations et objectifs politiques.
Les fantasmes et pulsions de libertés égoïstes, infinies, fruit des 30 glorieuses, c'est sans doute fini. La France est juste un petit département du monde. Nos obligations "ne sont pas un option" (formule) mais une condition de survie.
On pourra dire qu'il y a deux philosophie de vie, cela rehaussera une armée de gens disparates qui tous , à un niveau ou à un autre, nient les faits médicaux. Et donc la science.
Certes ces faits doivent être discutés, mais en l'espèce ils le sont dans cent communautés médicales de cent pays - alors les avis d'intellectuels ou de juristes qui jugent tel variant ou tel graphe, ceci ou cela, on s'en moque ! On a l'occasion d'entendre cent chefs de services des hôpitaux en direct.
Ajoutons, que ce propos ne défend pas les gouvernements, à qui l'on peut reprocher maintes choses et qui ont laissé s'instiller le doute dans diverses annonces et mesures (l'affaire a tout de même commencé par un virus qui n'allait pas franchir les Alpes et par un masque inutile).
On en tirera surtout qu'une prochaine épidémie fixe d'ores et déjà la politique à mener, la politique juridique à conduire et notamment le type de loi à adopter. Ménager le droit de ne pas se faire vacciner se retourne contre l'objectif de santé publique. Notamment en créant une faille dans laquelle des intellectuels se glissent. Notamment en disant oui au vaccin et non au pass (qui enquiquine aussi ceux qui l'ont !).
Il faudra la vaccination obligatoire pour tous et sans exception.