Un loup et terroriste solitaire assassine Nice en tuant plus de 80 personnes dont de nombreux enfants. Il y a des spécialistes qui, expliquant aux gouvernements qu'ils n'en font jamais assez, expliquaient aussi que les loups solitaires n'existaient pas.
Il faut que ces spécialistes de la sécurité (et de la télé et de la radio) sortent des beaux quartiers de Paris.
Le terroriste a utilisé un moyen primaire (un camion) face à une politique de sécurité élémentaire basée sur une contradiction : l'état d'urgence ne doit pas empêcher de vivre comme avant. On vient de voir ce que le bon ton politique, qui a la forme de la résistance à la télé, peut produire comme effet. L'état d'urgence et, outre ce statut juridique, de façon plus générale, la situation terroriste suppose un net changement de comportements .
Faudra-t-il 5 ou 10 attentats majeurs pour que l'on en convienne ?
Le terroriste a utilisé la faiblesse du dispositif de sécurité : aucun barrage en forme de voitures de police ou de borne bétons anti béliers ne délimitait la zone où allait s'accumuler des milliers de personnes, dont des enfants. A nouveau, les spécialistes de la sécurité ont fait défaut, à la France, à Nice. Poser 30 bornes anti-terroristes cela doit prendre 2 heures avant la manifestation et 2 heures après à l'aide de quatre camions et équipages.
La sécurité c'est :
- des moyens,
- du temps,
- des procédures,
- des contraintes.
Mais c'est aussi de la discipline de tous et de la rigueur des organisateurs et/ou responsables (dont les élus). On peut juger que l'attentat de Nice prouve que la France n'est pas prête à assumer les obligations qui sont les siennes pour assurer la protection de la population. Rouler presque à perte de vue sur une promenade bondée de monde le prouve.
Les spécialistes de la sécurité viendront vous expliquer que le risque zéro n'existe pas. Il est vrai qu'il faut être spécialiste pour pouvoir dire cela ! Or ce propos, de la plus grande banalité, et qui place le débat au niveau zéro, n'a aucun intérêt sauf à démontrer que le fait était inévitable. Or, hier au soir, la fermeture physique de la Promenade des Anglais aurait empêché au terroriste de faire le carnage qu'il a fait.
Il faut en convenir tout de suite, pour ne pas avoir à en convenir après d'autres attentats aussi meurtriers.
Il faut enfin accorder les mesures juridiques et symboliques (l'état d'urgence) avec les gestes au quotidien. L'attentat a eu lieu au cours d'un regroupement gigantesque en pleine rue (et non pas en lieu clos comme l'a dit un spécialiste cette nuit en télé), regroupement non pas seulement autorisé mais encouragé, et ce en plein état d'urgence. Il va falloir assumer les décisions politiques : ou bien on est en état d'urgence, ou bien on fait la fête et du commerce. On ne peut pas s'arrêter de vivre, mais on peut sans doute modérer certaines activités. Les Français n'ont pas compris que la sécurité implique des contraintes et des privations, mais avouons que personne ne le leur a dit.
Il faut enfin regarder une certaine réalité en face, il y a des traitres à la France, des traîtres à la patrie. La haine de la France atteint des sommets. Sans doute ces traitres sont-ils dominés par une folie d'une forme ou d'une autre. Mais des fous, il y en a toujours eu. Et de tels attentats, il n'y en a jamais eu !
Les problèmes ont changé et la politique de sécurité de la France, elle, n'a pas assez changé. Le pouvoir n'a pas le pouvoir de changer les choses. Comme souvent en démocratie, le pouvoir est en nous.
Seules nos exigences et nos comportements conduiront les élus à déployer la politique de sécurité utile. Le droit, en l'état, n'y peut rien. Contrairement à ce qui est parfois écrit, il n'existe aucun principe de sécurité au profit. c'est une autre contradiction - juridique, cette fois - que nous avons pu dénoncer il y a fort longtemps, sans prise de conscience ni des juristes, ni des responsables politiques.
Ce billet est dédié aux victimes, compatriotes ou autres, de l'attentat du 14 juillet.
Protection de l'Ambassade de France en Belgique
Il faut que ces spécialistes de la sécurité (et de la télé et de la radio) sortent des beaux quartiers de Paris.
Le terroriste a utilisé un moyen primaire (un camion) face à une politique de sécurité élémentaire basée sur une contradiction : l'état d'urgence ne doit pas empêcher de vivre comme avant. On vient de voir ce que le bon ton politique, qui a la forme de la résistance à la télé, peut produire comme effet. L'état d'urgence et, outre ce statut juridique, de façon plus générale, la situation terroriste suppose un net changement de comportements .
Faudra-t-il 5 ou 10 attentats majeurs pour que l'on en convienne ?
Le terroriste a utilisé la faiblesse du dispositif de sécurité : aucun barrage en forme de voitures de police ou de borne bétons anti béliers ne délimitait la zone où allait s'accumuler des milliers de personnes, dont des enfants. A nouveau, les spécialistes de la sécurité ont fait défaut, à la France, à Nice. Poser 30 bornes anti-terroristes cela doit prendre 2 heures avant la manifestation et 2 heures après à l'aide de quatre camions et équipages.
La sécurité c'est :
- des moyens,
- du temps,
- des procédures,
- des contraintes.
Mais c'est aussi de la discipline de tous et de la rigueur des organisateurs et/ou responsables (dont les élus). On peut juger que l'attentat de Nice prouve que la France n'est pas prête à assumer les obligations qui sont les siennes pour assurer la protection de la population. Rouler presque à perte de vue sur une promenade bondée de monde le prouve.
Les spécialistes de la sécurité viendront vous expliquer que le risque zéro n'existe pas. Il est vrai qu'il faut être spécialiste pour pouvoir dire cela ! Or ce propos, de la plus grande banalité, et qui place le débat au niveau zéro, n'a aucun intérêt sauf à démontrer que le fait était inévitable. Or, hier au soir, la fermeture physique de la Promenade des Anglais aurait empêché au terroriste de faire le carnage qu'il a fait.
Il faut en convenir tout de suite, pour ne pas avoir à en convenir après d'autres attentats aussi meurtriers.
Il faut enfin accorder les mesures juridiques et symboliques (l'état d'urgence) avec les gestes au quotidien. L'attentat a eu lieu au cours d'un regroupement gigantesque en pleine rue (et non pas en lieu clos comme l'a dit un spécialiste cette nuit en télé), regroupement non pas seulement autorisé mais encouragé, et ce en plein état d'urgence. Il va falloir assumer les décisions politiques : ou bien on est en état d'urgence, ou bien on fait la fête et du commerce. On ne peut pas s'arrêter de vivre, mais on peut sans doute modérer certaines activités. Les Français n'ont pas compris que la sécurité implique des contraintes et des privations, mais avouons que personne ne le leur a dit.
Il faut enfin regarder une certaine réalité en face, il y a des traitres à la France, des traîtres à la patrie. La haine de la France atteint des sommets. Sans doute ces traitres sont-ils dominés par une folie d'une forme ou d'une autre. Mais des fous, il y en a toujours eu. Et de tels attentats, il n'y en a jamais eu !
Les problèmes ont changé et la politique de sécurité de la France, elle, n'a pas assez changé. Le pouvoir n'a pas le pouvoir de changer les choses. Comme souvent en démocratie, le pouvoir est en nous.
Seules nos exigences et nos comportements conduiront les élus à déployer la politique de sécurité utile. Le droit, en l'état, n'y peut rien. Contrairement à ce qui est parfois écrit, il n'existe aucun principe de sécurité au profit. c'est une autre contradiction - juridique, cette fois - que nous avons pu dénoncer il y a fort longtemps, sans prise de conscience ni des juristes, ni des responsables politiques.
Ce billet est dédié aux victimes, compatriotes ou autres, de l'attentat du 14 juillet.
Protection de l'Ambassade de France en Belgique