Voilà le troisième entretien dans lequel je tente de vulgariser et d'anticiper diverses réflexions. Après avoir alerté sur la gravité de la crise, dont d'aucuns disaient en avril 2008 qu'elle était derrière nous, j'avais pu faire le bilan, deux ans après, que les réformes étaient pour le moins légères. Il aura ainsi fallu cinq ans pour que les produits dérivés fassent l'objet d'un règlement de l'Union européenne (de juillet 2012) un peu contraignant qui, toutefois, ne change pas la structure du marché.
A l'occasion d'une publication sur un quart de siècle de droit financier (Bulletin Joly Bourse, éditions Joly, nov. 2012), j'ai répondu aux interrogations du journaliste de L'Union qui a été intéressé par cette analyse. Pour cet entretien, il se place dans le rôle de l'honnête homme, qui entend comprendre et, pour cela, pose des questions mûries et simples. J'ai essayé d'y répondre simplement.
Présentation de l'entretien
Cette discussion est l'occasion de divers recadrages et appréciations parmi lesquels bien des sujets sont considérés comme du passé tant ils s'imposent d'évidence (réduction des déficits budgétaires qui ont grimpé jusqu'à 58 % du PIB, réduction de la dette, qui en 5 ans a explosé de 600 milliards d'euros, effort pour la compétitivité...). La gestion de ces dernières années est, en France,une catastrophe objective qui nous met au bort du gouffre : si le pays dérape nous pouvons tomber dans la situation de l'Espagne en quelques mois.
Mais si certains responsables politiques s'arrêtent à ces mesures, que l'on appelle de rigueur, mes réflexions m'amènent à dépasser ce carcan gestionnaire, sans naturellement promettre l'impossible, ce que certains n'hésitent pas à faire face à des populations qui croient que l'argent peut pleuvoir. Il s'agit en effet de trouver idées et des des réformes qui permettent de financer l'économie mais aussi de changer la finance.
Changer la finance c'est manifestement utile pour désormais financer l'économie. C'est une évidence qui n'a pas mûrie dans les esprits qui s'encombrent de supervision européenne, de séparation des banques, de gonflement des missions de la BCE... toutes choses qui vont encombrer le débat public sans apporter de façon certaine des choses déterminantes.
Quand la BCE se sera épuisée à agréer les banques et à les surveiller, qu'aura-telle fait pour le financement de l'Europe ? Probablement rien.
Sans naturellement être catastrophique, ces réformes ne changeront pas radicalement les choses.
Depuis quelques mois, j'ai donc entamé une réflexion sur la façon de contourner cet immobilisme qui consiste pour la BCE à se faire noyer sous les réformes, tout en finançant les Etats ou les banques, ce qui ne finance que mal l'économie. Spécialement en France, il convient d'instaurer une finance alternative qui, toutefois, fonctionnerait sur les principes juridiques du crédit et des garanties sur lesquels nous vivons, comme l'essentiel du monde, mais dans une autre organisation financière. En effet, nous ne changerons pas le monde ! Mais nous pouvons le corriger ou l'inspirer quand le système américain purement capitaliste nous mène dans l'impasse.
A l'occasion d'une publication sur un quart de siècle de droit financier (Bulletin Joly Bourse, éditions Joly, nov. 2012), j'ai répondu aux interrogations du journaliste de L'Union qui a été intéressé par cette analyse. Pour cet entretien, il se place dans le rôle de l'honnête homme, qui entend comprendre et, pour cela, pose des questions mûries et simples. J'ai essayé d'y répondre simplement.
Présentation de l'entretien
Cette discussion est l'occasion de divers recadrages et appréciations parmi lesquels bien des sujets sont considérés comme du passé tant ils s'imposent d'évidence (réduction des déficits budgétaires qui ont grimpé jusqu'à 58 % du PIB, réduction de la dette, qui en 5 ans a explosé de 600 milliards d'euros, effort pour la compétitivité...). La gestion de ces dernières années est, en France,une catastrophe objective qui nous met au bort du gouffre : si le pays dérape nous pouvons tomber dans la situation de l'Espagne en quelques mois.
Mais si certains responsables politiques s'arrêtent à ces mesures, que l'on appelle de rigueur, mes réflexions m'amènent à dépasser ce carcan gestionnaire, sans naturellement promettre l'impossible, ce que certains n'hésitent pas à faire face à des populations qui croient que l'argent peut pleuvoir. Il s'agit en effet de trouver idées et des des réformes qui permettent de financer l'économie mais aussi de changer la finance.
Changer la finance c'est manifestement utile pour désormais financer l'économie. C'est une évidence qui n'a pas mûrie dans les esprits qui s'encombrent de supervision européenne, de séparation des banques, de gonflement des missions de la BCE... toutes choses qui vont encombrer le débat public sans apporter de façon certaine des choses déterminantes.
Quand la BCE se sera épuisée à agréer les banques et à les surveiller, qu'aura-telle fait pour le financement de l'Europe ? Probablement rien.
Sans naturellement être catastrophique, ces réformes ne changeront pas radicalement les choses.
Depuis quelques mois, j'ai donc entamé une réflexion sur la façon de contourner cet immobilisme qui consiste pour la BCE à se faire noyer sous les réformes, tout en finançant les Etats ou les banques, ce qui ne finance que mal l'économie. Spécialement en France, il convient d'instaurer une finance alternative qui, toutefois, fonctionnerait sur les principes juridiques du crédit et des garanties sur lesquels nous vivons, comme l'essentiel du monde, mais dans une autre organisation financière. En effet, nous ne changerons pas le monde ! Mais nous pouvons le corriger ou l'inspirer quand le système américain purement capitaliste nous mène dans l'impasse.
Photo AC © 2012
Naturellement, je n'entends pas développer ici les idées que je ne fais qu'avancer dans cet article, idées qui reposent sur une réflexion de l'organisation du système financier, de la nature de la monnaie et de la nature du crédit.
Il me faut encore un peu de temps et de recul. Ce qui est certain, c'est que de changer les structures de la finance renforcerait le système financier en le diversifiant, en le doublant, bref en le sécurisant.
Il faut donner une chance aux entités publiques et aux entreprises de financer leurs projets qui feront de l'emploi et augmenteront les recettes de l'impôt : en somme, une économie monétaire de production aurait dit Keynes.
Il me reste à vous laisser lire cet article, et le cas échéant à me faire part de vos réactions.
Lire l'entretien, cliquez ici
PS : cliquez ci-dessous en pièce jointe le "PDF de l'article/entretien"
Il me faut encore un peu de temps et de recul. Ce qui est certain, c'est que de changer les structures de la finance renforcerait le système financier en le diversifiant, en le doublant, bref en le sécurisant.
Il faut donner une chance aux entités publiques et aux entreprises de financer leurs projets qui feront de l'emploi et augmenteront les recettes de l'impôt : en somme, une économie monétaire de production aurait dit Keynes.
Il me reste à vous laisser lire cet article, et le cas échéant à me faire part de vos réactions.
Lire l'entretien, cliquez ici
PS : cliquez ci-dessous en pièce jointe le "PDF de l'article/entretien"