The Family est une entreprise innovante qui accompagne nombre de créateurs d'entreprises et fondateurs, structures et personnes souvent à succès. Oussama Ammar et l'un des fondateurs de The Family. Il a une parole libre. Il suit le fil de sa raison.
Son intervention devant le Congrès de l'Union nationale des Huissiers de Justice est explosive, du moins pour ceux qui ne veulent pas regarder la vérité en face. Il est vrai que l'aveuglement tient à la difficulté de la situation. Voir ce qui va être l'objet de disruptions dans l'économie est difficile.
Le démarrage de la conférence est long, mais le final est explosif. Le pronostic de la perte de leur travail pour 80 % des avocats, sous 15 ans, vaut le détour. Il faut relativiser (sur la perte, sur les 80 % ou sur les 15 ans), mais l'orientation du pronostic ne me choque pas ni ne m'étonne (si je le relativise dans ses trois termes). Contrairement aux pronostics des Ordres qui annoncent qu'il faut et faudra toujours plus d'avocats. Mais desquels parle-t-on...?
L'analyse de la profession qui, en nombre, a gonflé de façon exponentielle pour répondre à la complexité administrative du métier (des papiers, des copies, des reçus, des classements) est soulignée dans cette intervention. Or l'administratif s'évapore avec la dématérialisation dit en substance le conférencier. Laquelle conduit à la standardisation. Qui en doutera ?
Oussama Ammar jette alors, à la volée, que le métier a accueilli des nuées d'avocats qui ne le méritent guère.
On attend des vagues...
C'est aussi décapant sur un éditeur et sur l'incapacité de son interface - trop lente - à détecter les fautes d'orthographes : "pour une génération qui ne sait pas écrire, c'est gênant" dit le conférencier - sans complexe aucun, et dont la tonalité fait qu'on ne le lui reprochera pas.
L'analyse met en cause l'ensemble du système Juridique, du Droit. Sans détour. Le niveau d'exercice du métier est critiqué. Le caractère administratif du métier est pointé. La diversité des professionnels est posée pour dire que la profession (unique) est une illusion.
A la minute 50 de la conférence, Oussama Ammar raconte comment The Family a créé une entreprise pour standardiser la création d'entreprises ("l'incorporation de boites" dans son langage). Les chiffres sont notables... l'avocat spécialisé en droit des sociétés semble être devenu inutile.
Pour les étudiants, il faudra voir et revoir cette conférence. Il n'est pas facile d'entendre un propos dur. Mais il est injuste de l'entendre une fois que la carrière est avancée, il semble alors difficile de revenir en arrière.
La réalité est sans doute que l'on a besoin et que l'on aura besoin de juristes très spécialisés, certes avec une solide culture juridique, mais l'utilité sera seulement dans les domaines où les juristes sont rares. La conférence interpelle indirectement le milieu universitaire.
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PS J'agrée l'idée que les banques ont tort de fermer leurs agences... Les banquiers ne sont-ils que des gestionnaires affrontant la vague du moment...
Son intervention devant le Congrès de l'Union nationale des Huissiers de Justice est explosive, du moins pour ceux qui ne veulent pas regarder la vérité en face. Il est vrai que l'aveuglement tient à la difficulté de la situation. Voir ce qui va être l'objet de disruptions dans l'économie est difficile.
Le démarrage de la conférence est long, mais le final est explosif. Le pronostic de la perte de leur travail pour 80 % des avocats, sous 15 ans, vaut le détour. Il faut relativiser (sur la perte, sur les 80 % ou sur les 15 ans), mais l'orientation du pronostic ne me choque pas ni ne m'étonne (si je le relativise dans ses trois termes). Contrairement aux pronostics des Ordres qui annoncent qu'il faut et faudra toujours plus d'avocats. Mais desquels parle-t-on...?
L'analyse de la profession qui, en nombre, a gonflé de façon exponentielle pour répondre à la complexité administrative du métier (des papiers, des copies, des reçus, des classements) est soulignée dans cette intervention. Or l'administratif s'évapore avec la dématérialisation dit en substance le conférencier. Laquelle conduit à la standardisation. Qui en doutera ?
Oussama Ammar jette alors, à la volée, que le métier a accueilli des nuées d'avocats qui ne le méritent guère.
On attend des vagues...
C'est aussi décapant sur un éditeur et sur l'incapacité de son interface - trop lente - à détecter les fautes d'orthographes : "pour une génération qui ne sait pas écrire, c'est gênant" dit le conférencier - sans complexe aucun, et dont la tonalité fait qu'on ne le lui reprochera pas.
L'analyse met en cause l'ensemble du système Juridique, du Droit. Sans détour. Le niveau d'exercice du métier est critiqué. Le caractère administratif du métier est pointé. La diversité des professionnels est posée pour dire que la profession (unique) est une illusion.
A la minute 50 de la conférence, Oussama Ammar raconte comment The Family a créé une entreprise pour standardiser la création d'entreprises ("l'incorporation de boites" dans son langage). Les chiffres sont notables... l'avocat spécialisé en droit des sociétés semble être devenu inutile.
Pour les étudiants, il faudra voir et revoir cette conférence. Il n'est pas facile d'entendre un propos dur. Mais il est injuste de l'entendre une fois que la carrière est avancée, il semble alors difficile de revenir en arrière.
La réalité est sans doute que l'on a besoin et que l'on aura besoin de juristes très spécialisés, certes avec une solide culture juridique, mais l'utilité sera seulement dans les domaines où les juristes sont rares. La conférence interpelle indirectement le milieu universitaire.
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PS J'agrée l'idée que les banques ont tort de fermer leurs agences... Les banquiers ne sont-ils que des gestionnaires affrontant la vague du moment...