Te voilà militaire
Et si loin de ta terre
Tu n'entends plus ta femme
Tu ne vois plus tes filles
Tu charges les blessés
Si loin du sud
Si loin du Languedoc
De Montarnaud
Si loin.
Te voilà brancardier
Te voilà à la guerre
Te voilà embarqué
Te voilà épargné
De la ligne de front
De la ligne de mort
Le front gronde plus loin
Parfois il claque aussi
Il expédie des corps
Des corps sans âmes
Des corps morts
Le front gronde.
Parfois le silence.
Il dort parfois sous la pluie froide,
les nuages étant bas.
Mais la troupe veille encore.
Que ne ferait-on pas ?
De ce côté ou de l'autre
Pour quelques mètres gagnés !
Pour quelques vies volées.
Le front gronde
Il tue à portée d'horizon
De chaque côté d'une ligne
Invisible et parfois incertaine
Une ligne non tracée
Inconnue hier
Inconnue demain
Une ligne fugace
Sans véritable trace
Où se tuent de jeunes gens
Qu'on soigne ou bien enterre,
Ici.
Tu les vois
Ces beaux visages froids
Ces beaux visages blancs
De corps qui saignent tant
Tu les vois
Souvent une fois seulement
Parfois une dernière fois.
Tu espères rentrer.
Tu sais qu'en face aussi,
Ils doutent,
Et redoutent la mort.
Tu rentreras Marius.
Toi, tu rentreras.
Mais à jamais blessé au coeur d'avoir connu la guerre.
Et si loin de ta terre
Tu n'entends plus ta femme
Tu ne vois plus tes filles
Tu charges les blessés
Si loin du sud
Si loin du Languedoc
De Montarnaud
Si loin.
Te voilà brancardier
Te voilà à la guerre
Te voilà embarqué
Te voilà épargné
De la ligne de front
De la ligne de mort
Le front gronde plus loin
Parfois il claque aussi
Il expédie des corps
Des corps sans âmes
Des corps morts
Le front gronde.
Parfois le silence.
Il dort parfois sous la pluie froide,
les nuages étant bas.
Mais la troupe veille encore.
Que ne ferait-on pas ?
De ce côté ou de l'autre
Pour quelques mètres gagnés !
Pour quelques vies volées.
Le front gronde
Il tue à portée d'horizon
De chaque côté d'une ligne
Invisible et parfois incertaine
Une ligne non tracée
Inconnue hier
Inconnue demain
Une ligne fugace
Sans véritable trace
Où se tuent de jeunes gens
Qu'on soigne ou bien enterre,
Ici.
Tu les vois
Ces beaux visages froids
Ces beaux visages blancs
De corps qui saignent tant
Tu les vois
Souvent une fois seulement
Parfois une dernière fois.
Tu espères rentrer.
Tu sais qu'en face aussi,
Ils doutent,
Et redoutent la mort.
Tu rentreras Marius.
Toi, tu rentreras.
Mais à jamais blessé au coeur d'avoir connu la guerre.