Les trottoirs de nos quartiers
Le virus en passant
Nous a tous fait passant
Des rues de nos quartiers.
Nous prenons les trottoirs
Plus qu'à l'accoutumé.
En voilà un, de quartier
Aux toits bien pentus
Aux volets si colorés
Aux maisons bien agencées
Mais sans science parfaite
Les trottoirs sont variés
Larges et neufs
Vieux et étroits
Cabossés ou richement pavés
La route les confond parfois
Tant la limite est légère
L'église vainement jaune
Délicatement jaune au plein soleil
Trône sur une place refaite
D'espaces et trottoirs riches
Aux pavés bien carrés
Lourds d'une belle pierre
De sa petite hauteur à trois toits
L'église distribue nettement des rues
Qui serpentent mollement
Entrainant bien les trottoirs
Dans de fermes et délicates courbes
La marche est entravée
Car parfois sur le trottoir
Une bagnole à la con
Ou une bagnole de con
Y a posé ses fesses sales
Ignorant le droit fondamental
A la libre vie des trottoirs
Les trottoirs courent le long des jardins
Suivent parfois un mur haut et long
Pour offrir plus loin une lumière totale
Qui pas à pas sur le trottoir
Se gagne par la succession
De petites verdures
De jardins modestes et bricolés
Plaisant tant aux merles du coin
Les trottoirs ici sont ainsi
Variés et courbés
Mais sérieux à leur office
Qui servent les promenades
Des pas et des poussettes
Des cannes et patins incertains
Des passants passant par là
Quand tous les gens d'ici seront morts
Les trottoirs resteront
Les merles, toujours indéfinis,
Du haut, les verront toujours mieux
Que nous ne le fîmes alors
Ou que ne le feront les nouveaux habitants
Les trottoirs changeront mais resteront
Le long de la voie et des jardins
A border la moindre rue
A accompagner les pas des vies
Qui traînent un peu par là et puis s'enfuient
Regardez les volets bariolés
De rouge, vert, bleu et jaune
Ou d'un cocasse mauve
Et les toits longs et pentus
Qui penchent pour des décennies
Sur les trottoirs de nos vies.
Le virus en passant
Nous a tous fait passant
Des rues de nos quartiers.
Nous prenons les trottoirs
Plus qu'à l'accoutumé.
En voilà un, de quartier
Aux toits bien pentus
Aux volets si colorés
Aux maisons bien agencées
Mais sans science parfaite
Les trottoirs sont variés
Larges et neufs
Vieux et étroits
Cabossés ou richement pavés
La route les confond parfois
Tant la limite est légère
L'église vainement jaune
Délicatement jaune au plein soleil
Trône sur une place refaite
D'espaces et trottoirs riches
Aux pavés bien carrés
Lourds d'une belle pierre
De sa petite hauteur à trois toits
L'église distribue nettement des rues
Qui serpentent mollement
Entrainant bien les trottoirs
Dans de fermes et délicates courbes
La marche est entravée
Car parfois sur le trottoir
Une bagnole à la con
Ou une bagnole de con
Y a posé ses fesses sales
Ignorant le droit fondamental
A la libre vie des trottoirs
Les trottoirs courent le long des jardins
Suivent parfois un mur haut et long
Pour offrir plus loin une lumière totale
Qui pas à pas sur le trottoir
Se gagne par la succession
De petites verdures
De jardins modestes et bricolés
Plaisant tant aux merles du coin
Les trottoirs ici sont ainsi
Variés et courbés
Mais sérieux à leur office
Qui servent les promenades
Des pas et des poussettes
Des cannes et patins incertains
Des passants passant par là
Quand tous les gens d'ici seront morts
Les trottoirs resteront
Les merles, toujours indéfinis,
Du haut, les verront toujours mieux
Que nous ne le fîmes alors
Ou que ne le feront les nouveaux habitants
Les trottoirs changeront mais resteront
Le long de la voie et des jardins
A border la moindre rue
A accompagner les pas des vies
Qui traînent un peu par là et puis s'enfuient
Regardez les volets bariolés
De rouge, vert, bleu et jaune
Ou d'un cocasse mauve
Et les toits longs et pentus
Qui penchent pour des décennies
Sur les trottoirs de nos vies.