Le début d'année m'avait donné l'occasion d'être sarcastique avec les enthousiastes des cryptos. Ils croient que les monnaies d'Etat ou de groupe dEtats ne sont rien... ils ne voient pas l'attachement à un territoire, à une armée, à une production, à une population, à des réseaux administratifs, à des "terroirs" de toutes sortes et même électoraux, à une langue, à une culture... à un... à une... ou parfois à plusieurs !
Ils ne voient l'Etat que sous la forme du papier (une Constitution), et les banques centrales comme du papier relié, juste un bilan comptable. En outre, à à force de lire des manuels de synthèse d'économie, ramenant la monnaie à trois réalités fonctionnelles, on a pu se convaincre que la monnaie n'était que cela. Or la monnaie fiduciaire est un moyen (pas de paiement !) d'initiation à la vie collective qui fait pratiquer la mathématique et les symboles - au point que bitcoin est souvent représenté par une pièce...
Alors, avec cette ignorance et ces réductions, on peut penser que presque tout peer to peer cash system peut remplacer et les mille réalités des nations nations et les mille réalités des banquiers qui ont fait pousser au-dessus de leur tête, en deux-cent ans, des banques centrales.
Ah mais non et, à front renversé, c'est le peer to peer cash system qui n'est pas grand chose, pas même du papier du reste, la lucidité manque aux promoteurs de nombre de cryptomonnaies. Leur excitation a même occulté tous les emplois intéressants de la blockchain. Voilà même les banques centrales qui se sentent obligés, chacune, de projeter la création d'un MDBC dont, pourtant, on a grand peine à comprendre à quoi elle servira.
Il faut dire que des juristes les ont encouragés, fait marginal dans cette tornade, mais fait important sur #directdroit. La (grande) vague des ICO (il serait temps de rouvrir le dossier, sérieusement cette fois...), ne les a découragés de rien. Il y a même des gens sérieux qui disent voilà de nouveaux "actifs financiers". L'actualité leur donne pour la première fois de prononcer ces mots et de les publier : une aubaine. Et aussi, plus platement encore, mais cette dois avec le législateur, certains s'écrient : "actifs numériques!". Non mais sérieusement...
Moins nombreux on été ceux qui ont braqué le projecteur sur le concept de "représentation numérique de valeur"... il ne doit s'agir que de données et donc : de biens ou de quelques protections (du RGPD...). Au vrai, même avec de nombreux mots dans la loi, on ne sait pas ce qu'il a dans la blockchain. Amusant. Désolant.
Le discours général sur les cryptomonnaies a finalement tourné à un enthousiasme ridicule avec des airs de révolutions latino-américaines entreprises par des armées mexicaines. L'épisode du Salvador qui allait sauvait les cryptos et réciproquement n'a pas manqué de sel. J'évoquais alors cette ambiance latine (Revue Banque & Droit, illustration), l'automne du patriarche qui témoigne des perversions humaines trop connues, l'illusion, la croyance creuse, les mécaniques infernales, le ridicule en mode d'existence...
Un jeune homme qui fait une faillite retentissante et qui s'enfuit en Argentine... FTX qui était tout et qui n'est rien, sinon qu'un sac d'embrouilles à 100 millions d'honraires d'avocats... je n'étais pas loin de la prophétie. Caramba !
Voilà encore des difficultés, l'espoir doit venir d'esprit structurés et cultivés qui ne s'enferme pas dans la magie théorique de quelques programmes et protocoles. Ni du son plat des banquiers centraux. Ni de l'incompétence des Etats ou des ministres se prennent pour des entrepreneurs. Ni de quelques gourous qui disent des mots qu'ils ne comprennent pas.
Des difficultés à l'espoir, je ne change pas mon titre ! Ni ma doctrine.
Ils ne voient l'Etat que sous la forme du papier (une Constitution), et les banques centrales comme du papier relié, juste un bilan comptable. En outre, à à force de lire des manuels de synthèse d'économie, ramenant la monnaie à trois réalités fonctionnelles, on a pu se convaincre que la monnaie n'était que cela. Or la monnaie fiduciaire est un moyen (pas de paiement !) d'initiation à la vie collective qui fait pratiquer la mathématique et les symboles - au point que bitcoin est souvent représenté par une pièce...
Alors, avec cette ignorance et ces réductions, on peut penser que presque tout peer to peer cash system peut remplacer et les mille réalités des nations nations et les mille réalités des banquiers qui ont fait pousser au-dessus de leur tête, en deux-cent ans, des banques centrales.
Ah mais non et, à front renversé, c'est le peer to peer cash system qui n'est pas grand chose, pas même du papier du reste, la lucidité manque aux promoteurs de nombre de cryptomonnaies. Leur excitation a même occulté tous les emplois intéressants de la blockchain. Voilà même les banques centrales qui se sentent obligés, chacune, de projeter la création d'un MDBC dont, pourtant, on a grand peine à comprendre à quoi elle servira.
Il faut dire que des juristes les ont encouragés, fait marginal dans cette tornade, mais fait important sur #directdroit. La (grande) vague des ICO (il serait temps de rouvrir le dossier, sérieusement cette fois...), ne les a découragés de rien. Il y a même des gens sérieux qui disent voilà de nouveaux "actifs financiers". L'actualité leur donne pour la première fois de prononcer ces mots et de les publier : une aubaine. Et aussi, plus platement encore, mais cette dois avec le législateur, certains s'écrient : "actifs numériques!". Non mais sérieusement...
Moins nombreux on été ceux qui ont braqué le projecteur sur le concept de "représentation numérique de valeur"... il ne doit s'agir que de données et donc : de biens ou de quelques protections (du RGPD...). Au vrai, même avec de nombreux mots dans la loi, on ne sait pas ce qu'il a dans la blockchain. Amusant. Désolant.
Le discours général sur les cryptomonnaies a finalement tourné à un enthousiasme ridicule avec des airs de révolutions latino-américaines entreprises par des armées mexicaines. L'épisode du Salvador qui allait sauvait les cryptos et réciproquement n'a pas manqué de sel. J'évoquais alors cette ambiance latine (Revue Banque & Droit, illustration), l'automne du patriarche qui témoigne des perversions humaines trop connues, l'illusion, la croyance creuse, les mécaniques infernales, le ridicule en mode d'existence...
Un jeune homme qui fait une faillite retentissante et qui s'enfuit en Argentine... FTX qui était tout et qui n'est rien, sinon qu'un sac d'embrouilles à 100 millions d'honraires d'avocats... je n'étais pas loin de la prophétie. Caramba !
Voilà encore des difficultés, l'espoir doit venir d'esprit structurés et cultivés qui ne s'enferme pas dans la magie théorique de quelques programmes et protocoles. Ni du son plat des banquiers centraux. Ni de l'incompétence des Etats ou des ministres se prennent pour des entrepreneurs. Ni de quelques gourous qui disent des mots qu'ils ne comprennent pas.
Des difficultés à l'espoir, je ne change pas mon titre ! Ni ma doctrine.