Les études universitaires exigent une implication que les programmes présidentiels devraient avancer. Au lieu de faire diverses promesses aux jeunes, les candidats devraient prendre leur courage à deux mains et signaler aux jeunes, et spécialement aux étudiants, leurs obligations.
Sur le plan politique, on sait ce que ce manque de courage donnera. Après 18 mois de pouvoir l'Exécutif ne pourra plus mener aucune politique significative, il aura déjà déçu la population : l'état de grâce lié à l'élection sera mort et enterré.
La France continuera de sombrer devant les yeux étonnés d'une grande partie de l'Europe.
Sur le plan plus pratique de l'avenir de milliers de jeunes, ce silence sur l'exigence de s'impliquer dans ses études aura davantage d'effets. Pour nombre d'étudiants, les études faites et diplômes obtenus porteront peu de fruits.
Tout employeur verra en 15 minutes ou 3 semaines d'essai... que l'étudiant n'a pas le niveau voulu. S'il ne le voit pas, un autre employeur le verra et le potentiel limité du candidat ne lui assurera une véritable carrière de cadres à raison de deux ou trois premières expériences médiocres. Les mauvais débuts compliquent tout...
En effet, si l'habit ne fait pas la moine, le diplôme ne fait pas le cadre (terme dont la valeur, certes, décline).
Or la croyance court dans les couloirs des Facs qu'on peut réaliser de belles et utiles études universitaires, y compris des masters spécialisés (avec sélection !), sans assister aux cours, sans suivre l'actualité utile, sans lire régulièrement, sans s'interroger et en lorgnant seulement sur de vagues stages.
Le laxisme généralisé est dramatique pour leur avenir, leurs carrières professionnelles et en vérité leur vie.
Le Supérieur ne sera pas amélioré tant qu'il n'aura pas été dit clairement aux étudiants que les études supposent un investissement de tous les instants.
Les programmes présidentiels devraient oser dire aux étudiants : travaillez et travaillez encore comme si c'était interdit !
Le laxisme qui s'est installé dans le Supérieur (dans les maquettes, dans les comportements, dans la notation, dans les absences qu'on ne voit plus, dans les droits aux absences...) va favoriser l'apparition de formations privées du supérieur : assez chères, elles seront performantes pour reposer sur des étudiants impliqués, performants.
Des formations privées ? Une aubaine pour dénoncer le capitalisme, le libéralisme ou le je ne sais quoi.
En vérité, les responsables seront les politiques publiques des gouvernements et parlements, les agents publics, les établissements, leurs diverses conférences, diverses organisations et une part des étudiants. Avec patience, ils auront mis à néant le système éducatif et de recherche du supérieur, du moins dans sa capacité à être réellement performant.
Allons, un peu de courage chers candidats à l'élection présidentielle :
expliquez aux étudiants qu'on ne peut pas mettre un euro supplémentaire dans un système du supérieur (pourtant bien peu riche) dans lequel les étudiants ne jouent pas le jeu de l'implication totale.
On observera pour conclure que le manque de respect qu'est ce défaut d'implication profitera, par contraste (l'économie a besoin de cadres !), à la minorité d'étudiants qui s'implique.
Il n'est pas impossible que, pour cela, ces étudiants soient alors désignés comme les privilégiés d'un système inégalitaire ! Or la pays a plus que jamais besoin du sérieux et du talent de sa jeunesse qui doit relever le défi de la révolution économique et sociale numérique.
PS : ce point n'est évidemment qu'un point parmi d'autres qui, tous ensemble, forment la difficulté de concevoir et animer le Supérieur.
Sur le plan politique, on sait ce que ce manque de courage donnera. Après 18 mois de pouvoir l'Exécutif ne pourra plus mener aucune politique significative, il aura déjà déçu la population : l'état de grâce lié à l'élection sera mort et enterré.
La France continuera de sombrer devant les yeux étonnés d'une grande partie de l'Europe.
Sur le plan plus pratique de l'avenir de milliers de jeunes, ce silence sur l'exigence de s'impliquer dans ses études aura davantage d'effets. Pour nombre d'étudiants, les études faites et diplômes obtenus porteront peu de fruits.
Tout employeur verra en 15 minutes ou 3 semaines d'essai... que l'étudiant n'a pas le niveau voulu. S'il ne le voit pas, un autre employeur le verra et le potentiel limité du candidat ne lui assurera une véritable carrière de cadres à raison de deux ou trois premières expériences médiocres. Les mauvais débuts compliquent tout...
En effet, si l'habit ne fait pas la moine, le diplôme ne fait pas le cadre (terme dont la valeur, certes, décline).
Or la croyance court dans les couloirs des Facs qu'on peut réaliser de belles et utiles études universitaires, y compris des masters spécialisés (avec sélection !), sans assister aux cours, sans suivre l'actualité utile, sans lire régulièrement, sans s'interroger et en lorgnant seulement sur de vagues stages.
Le laxisme généralisé est dramatique pour leur avenir, leurs carrières professionnelles et en vérité leur vie.
Le Supérieur ne sera pas amélioré tant qu'il n'aura pas été dit clairement aux étudiants que les études supposent un investissement de tous les instants.
Les programmes présidentiels devraient oser dire aux étudiants : travaillez et travaillez encore comme si c'était interdit !
Le laxisme qui s'est installé dans le Supérieur (dans les maquettes, dans les comportements, dans la notation, dans les absences qu'on ne voit plus, dans les droits aux absences...) va favoriser l'apparition de formations privées du supérieur : assez chères, elles seront performantes pour reposer sur des étudiants impliqués, performants.
Des formations privées ? Une aubaine pour dénoncer le capitalisme, le libéralisme ou le je ne sais quoi.
En vérité, les responsables seront les politiques publiques des gouvernements et parlements, les agents publics, les établissements, leurs diverses conférences, diverses organisations et une part des étudiants. Avec patience, ils auront mis à néant le système éducatif et de recherche du supérieur, du moins dans sa capacité à être réellement performant.
Allons, un peu de courage chers candidats à l'élection présidentielle :
expliquez aux étudiants qu'on ne peut pas mettre un euro supplémentaire dans un système du supérieur (pourtant bien peu riche) dans lequel les étudiants ne jouent pas le jeu de l'implication totale.
On observera pour conclure que le manque de respect qu'est ce défaut d'implication profitera, par contraste (l'économie a besoin de cadres !), à la minorité d'étudiants qui s'implique.
Il n'est pas impossible que, pour cela, ces étudiants soient alors désignés comme les privilégiés d'un système inégalitaire ! Or la pays a plus que jamais besoin du sérieux et du talent de sa jeunesse qui doit relever le défi de la révolution économique et sociale numérique.
PS : ce point n'est évidemment qu'un point parmi d'autres qui, tous ensemble, forment la difficulté de concevoir et animer le Supérieur.