On le disait il y a moins de 15 jours dans un entretien à la presse, la situation financière est difficile. On osait dire que tous les feux étaient au rouge en proposant des prélèvements démoniaques pour purger une partie de nos dettes et nous mettre à l'abri du besoin de refinancement sur le marché international obligataire (appelé marché euro-obligataire depuis 50 ans). Les banques (en technique les IFM) ont demandé à la BCE 200 milliards d'euros de liquidité sur les 5 dernières semaines, un signe de la fragilité du financement inter-bancaire et sans doute du bilan des banques - c'est un peu ce constat que nous faisions en septembre 2007 mais qui n'a pas alors empêché l'Etat, dans ce mois crucial, de gérer le quotidien... Le gouverneur de la Banque de France vient d'en convenir dans des mots qui peuvent nous inquiéter.
"SINGAPOUR (Reuters) - Le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer a estimé mercredi que la situation sur le front financier "s'était considérablement aggravée en Europe et dans le monde ces dernières semaines", tout en se disant convaincu que la zone euro sortirait renforcée de la crise. "Nous assistons désormais à une véritable crise financière, qui perturbe les marchés financiers sur une grande échelle", a-t-il dit lors d'une conférence à Singapour.". Au lieu de répéter stabilité financière, les autorités auraient dû être fermes et vraiment changer les choses (ce qui encore n'aurait pas tout changé, on ne change pas un système qui n'a pas de concurrent... on l'améliore) ; il fallait sans doute un règlement de l'Union européenne valant code financier... et non des textes dans tous les sens...
La situation financière actuelle est le résultat de discours et d'analyses institutionnels qui veulent ménager les "politiques", les "régulateurs", les "candidats" à quelque chose, discours souvent approximatifs et qui, parfois, défient les acteurs des marchés au lieu de collaborer avec eux et, enfin de réformes qui sont des monstres administratifs peu clairs qui ne rassurent pas la communauté financière. A force de faire un droit formel qui se satisfait de lui-même par l'auto-célébration des régulateurs, législateurs et divers rédacteurs... Il n'y a pas que la finance qui soit malade dans notre belle Europe qui est cette fois le siège de pure difficultés financière. Un bonne politique économique c'est une bonne politique et c'est nécessairement une bonne politique législative et le juriste la voit... Pierre Mendès France nous manque...
"SINGAPOUR (Reuters) - Le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer a estimé mercredi que la situation sur le front financier "s'était considérablement aggravée en Europe et dans le monde ces dernières semaines", tout en se disant convaincu que la zone euro sortirait renforcée de la crise. "Nous assistons désormais à une véritable crise financière, qui perturbe les marchés financiers sur une grande échelle", a-t-il dit lors d'une conférence à Singapour.". Au lieu de répéter stabilité financière, les autorités auraient dû être fermes et vraiment changer les choses (ce qui encore n'aurait pas tout changé, on ne change pas un système qui n'a pas de concurrent... on l'améliore) ; il fallait sans doute un règlement de l'Union européenne valant code financier... et non des textes dans tous les sens...
La situation financière actuelle est le résultat de discours et d'analyses institutionnels qui veulent ménager les "politiques", les "régulateurs", les "candidats" à quelque chose, discours souvent approximatifs et qui, parfois, défient les acteurs des marchés au lieu de collaborer avec eux et, enfin de réformes qui sont des monstres administratifs peu clairs qui ne rassurent pas la communauté financière. A force de faire un droit formel qui se satisfait de lui-même par l'auto-célébration des régulateurs, législateurs et divers rédacteurs... Il n'y a pas que la finance qui soit malade dans notre belle Europe qui est cette fois le siège de pure difficultés financière. Un bonne politique économique c'est une bonne politique et c'est nécessairement une bonne politique législative et le juriste la voit... Pierre Mendès France nous manque...