Ce Master 2 Droit des affaires et de la Banque (M2 DAB) se porte très bien, sans avoir besoin de faire de la pub, de lancer des slogans ou je ne sais quoi. Je ne crois pas que le monde du travail tombe dans ce travers du marketing qui n'existait auparavant que dans le secteur privé. Un recruteur a vite fait de voir (en 15 minutes) si le candidat a des mérites ou non, quel que soit le classement dans tel livre consacré aux diplômes...
Cette année, nombreux sont les étudiants qui ont trouvé un stage dans le secteur des métiers de l'argent et, étant donné la nature du stage et sa durée, je ne me fais pas de souci pour eux. Déjà, l'an dernier, quelques stages très profilés m'ont démontré que la route empruntée était à tenir. Elle n'est pas facile à appliquer car il s'agit de pousser les étudiants dans des milieux techniques et abstraits, des secteurs professionnels dont on ne parlera que le jour où ils seront saturés (la réactivité française).
J'ai eu, en arrivant à la faculté de droit Clermont il y a 7 ans, à refondre l'ancien diplôme qui était à la fois orienté "recherche" et à la fois "droit des affaires". Malgré l'historique droit bancaire de Clermont, rien ne restait de droit bancaire ou presque dans le diplôme, c'était étonnant. Malgré de nombreuses difficultés pour trouver des spécialistes ayant un peu de stabilité, et pour arriver à une gestion simple, le travail de fond s'est fait, pas à pas, année après année, et naturellement en équipe. Merci à tous ceux qui chaque année apportent une pierre !
Au delà des idées qui n'en sont pas de "juriste bancaire" ou "avocat en droit des affaires", et qui conserve une certaine réalité, la formule permet à des étudiants d'aller dans une douzaine de directions assez différentes, toutes juridiques et financières, mais qui toutes supposent de tout connaître de la monnaie, des titres, des comptes et de tous flux monétaires et d'actifs financiers ce qui est aussi une des expertises du droit des sociétés.
Certains, en comprenant bien la vie de l'entreprise et le monde de l'argent souhaitent en revanche basculer sur des carrières "commerciales" et non juridiques (par exemple banquier qui accorde des crédits...). Cela est possible car les juristes sont précieux dans des équipes de commerciaux !
La question de l'adaptation de la formule de ce diplôme est à l'étude, et tous les avis professionnels et les aides sont les bienvenues pour l'améliorer en me suggérant des pistes. On ne parle pas de cours, mais de pistes.
Le diplôme est un atout pour envoyer des étudiants autant dans le Système européen de banque centrale européenne (SEBC) que dans une grande entreprises (service salle des marchés, service émissions et titres, ou même plus ordinairement service juridique), ou dans tous types d'établissements dits "financiers" (établissements de crédit spécialisés, banques, société de financement, établissement de paiement, établissements de monnaie électronique... et toute structure informatique travaillant sur les flux), ou d'autres entreprises (assurances, cabinets d'audit pour la fiscalité bancaire, spécialistes de gestion de patrimoine...).
Une bonne connaissance de la finance permet évidemment d'entamer partout au monde une carrière de dimension internationale, à condition de travailler très vite les directives et règlements européens en anglais (ce sera partout sur le terre trois fois plus simple que le droit européen).
La demande principale des étudiants est celle d'une formation qui permette de commencer une activité professionnelle. Ils ont alors à chercher et trouver un stage, ce qui parfois pose problème et souvent suppose un premier effort professionnel de la part du candidat. Même si une entreprise peut être incohérente, et prendre un juriste de droit social en guise de juriste pour sa salle des marchés, en principe les candidats qui ne sont pas cohérents, dans le fil de la spécialité, peuvent ne pas convaincre.
Dans le cas inverse, l'étudiant impliqué s'ouvre sur des stages longs et qui peuvent être correctement rémunérés... les missions étant réelles et non pour présenter le monde de l'entreprise à un étudiant;
Ceux qui le veulent peuvent toutefois, dans ce master, écrire un mémoire et ainsi s'essayer à la recherche juridique pour le cas échéant continuer ensuite en thèse.
Le travail à faire reste important, du moins si je ne me trompe pas sur l'important besoin de matière grise dans le secteur financier au sens large (banques, assurances, mutuelles, grandes entreprises, collectivités publiques...), sachant que les établissements financiers ont à gérer des entreprises dont le droit est "ultra-moderne", et qui ne peut à aucun étage se passer des juristes, lesquels ne sont plus seulement dans les services juridiques.
J'attends les partenariats et au moins les idées.
Merci de votre attention.
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Vers le site de l'Ecole de droit et la maquette du diplôme avec ses deux parcours
Cette année, nombreux sont les étudiants qui ont trouvé un stage dans le secteur des métiers de l'argent et, étant donné la nature du stage et sa durée, je ne me fais pas de souci pour eux. Déjà, l'an dernier, quelques stages très profilés m'ont démontré que la route empruntée était à tenir. Elle n'est pas facile à appliquer car il s'agit de pousser les étudiants dans des milieux techniques et abstraits, des secteurs professionnels dont on ne parlera que le jour où ils seront saturés (la réactivité française).
J'ai eu, en arrivant à la faculté de droit Clermont il y a 7 ans, à refondre l'ancien diplôme qui était à la fois orienté "recherche" et à la fois "droit des affaires". Malgré l'historique droit bancaire de Clermont, rien ne restait de droit bancaire ou presque dans le diplôme, c'était étonnant. Malgré de nombreuses difficultés pour trouver des spécialistes ayant un peu de stabilité, et pour arriver à une gestion simple, le travail de fond s'est fait, pas à pas, année après année, et naturellement en équipe. Merci à tous ceux qui chaque année apportent une pierre !
Au delà des idées qui n'en sont pas de "juriste bancaire" ou "avocat en droit des affaires", et qui conserve une certaine réalité, la formule permet à des étudiants d'aller dans une douzaine de directions assez différentes, toutes juridiques et financières, mais qui toutes supposent de tout connaître de la monnaie, des titres, des comptes et de tous flux monétaires et d'actifs financiers ce qui est aussi une des expertises du droit des sociétés.
Certains, en comprenant bien la vie de l'entreprise et le monde de l'argent souhaitent en revanche basculer sur des carrières "commerciales" et non juridiques (par exemple banquier qui accorde des crédits...). Cela est possible car les juristes sont précieux dans des équipes de commerciaux !
La question de l'adaptation de la formule de ce diplôme est à l'étude, et tous les avis professionnels et les aides sont les bienvenues pour l'améliorer en me suggérant des pistes. On ne parle pas de cours, mais de pistes.
Le diplôme est un atout pour envoyer des étudiants autant dans le Système européen de banque centrale européenne (SEBC) que dans une grande entreprises (service salle des marchés, service émissions et titres, ou même plus ordinairement service juridique), ou dans tous types d'établissements dits "financiers" (établissements de crédit spécialisés, banques, société de financement, établissement de paiement, établissements de monnaie électronique... et toute structure informatique travaillant sur les flux), ou d'autres entreprises (assurances, cabinets d'audit pour la fiscalité bancaire, spécialistes de gestion de patrimoine...).
Une bonne connaissance de la finance permet évidemment d'entamer partout au monde une carrière de dimension internationale, à condition de travailler très vite les directives et règlements européens en anglais (ce sera partout sur le terre trois fois plus simple que le droit européen).
La demande principale des étudiants est celle d'une formation qui permette de commencer une activité professionnelle. Ils ont alors à chercher et trouver un stage, ce qui parfois pose problème et souvent suppose un premier effort professionnel de la part du candidat. Même si une entreprise peut être incohérente, et prendre un juriste de droit social en guise de juriste pour sa salle des marchés, en principe les candidats qui ne sont pas cohérents, dans le fil de la spécialité, peuvent ne pas convaincre.
Dans le cas inverse, l'étudiant impliqué s'ouvre sur des stages longs et qui peuvent être correctement rémunérés... les missions étant réelles et non pour présenter le monde de l'entreprise à un étudiant;
Ceux qui le veulent peuvent toutefois, dans ce master, écrire un mémoire et ainsi s'essayer à la recherche juridique pour le cas échéant continuer ensuite en thèse.
Le travail à faire reste important, du moins si je ne me trompe pas sur l'important besoin de matière grise dans le secteur financier au sens large (banques, assurances, mutuelles, grandes entreprises, collectivités publiques...), sachant que les établissements financiers ont à gérer des entreprises dont le droit est "ultra-moderne", et qui ne peut à aucun étage se passer des juristes, lesquels ne sont plus seulement dans les services juridiques.
J'attends les partenariats et au moins les idées.
Merci de votre attention.
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Vers le site de l'Ecole de droit et la maquette du diplôme avec ses deux parcours