Aux piètres esprits et constitutions biologiques aléatoires que nous sommes, le sens profond des faits et des choses échappe deux fois sur trois. Ou moins, ou plus.
Ainsi survient un événement imprévu. On en parle d'autant plus fort : il faut se rattraper.
L'esprit qui est sur la vague n'en voit ni la longueur et la hauteur, ni son écume ou le tuyau qu'elle forme. Un jour, la vague est révélée dans toutes ses dimensions. Ainsi de la vague de confiance pouvant se muer en tsunami politique.
Sont alors tentées des analyses récitant les qualités de l'instigateur de la vague.
Édouard Philippe, un jour, au vent dissipé qui soufflait ses manques, sera vu comme le plus sérieux recours, "le" recours. Bien mieux que "le meilleur d'entre nous", formule mièvre de recommandation qui portait le poison de la mort politique.
Il sera vu comme le recours de tous, sans doute hors des partis politiques.
Le recours de la droite, bien sûr, du centre, toujours à acheter, et du centre gauche facile à rallier avec quelques poncifs, formules et grandes gamelles. En somme "2 Français sur 3", même si la sociologie politique rend cette proportion incertaine à raison de la misère de diverses populations.
Moins l'intéressé voudra s'impliquer, plus les Français, contradictoires, l'impliqueront.
Après un an de strict silence, il sera au pinacle.
On se dira même que le confinement c'était pas si mal. Il sera exonéré de toute responsabilité pénale et ainsi métamorphosé en injuste victime. Or tout Français est injustement victime de diverses choses. Cela fera une parfaite identification des électeur au non-candidat !
Il n'y aura pas que la ministre de la mer, qui a le sens du vent, dominant, qui visitera Le Havre...
Plus Édouard Philippe résistera, estimant lucidement que le sort l'affecte de deux ou trois handicaps, plus sa morale sera attestée, grandie, exacerbée jusqu'à l'énerver. Il sera appelé à la tâche.
Le mode d'emploi des prochains mois est facile après la grossière déroute du centre, il y a une grosse décennie : ne rien dire, ne presque rien faire et rester simple au lieu de "se la péter" (pardon).
La grandeur est simple : elle est simplement grande.
La seule question est celle de savoir, comme dans toutes les histoires humaines, l'instant crucial de la tragédie.
A quel moment les circonstances l'obligeront à plonger la dague au fond du cœur de celui qui, déjà, songeur, se murmure : "Il sait ce qu'il me doit" - ainsi qu'un autre le pensait.
A moins que Jupiter ne préfère l'éternité de Socrate. Elle commande, certes de façon figurée, la sortie. Aussi tragique, moins sanglante.
Aucun esprit ne saurait cependant dire l'avenir.
Le sens profond des choses nous échappe, on l'a dit.
Aussi faut-il se contenter, ici, de possibilités sur le vent et les âmes. Poésie !
Ainsi survient un événement imprévu. On en parle d'autant plus fort : il faut se rattraper.
L'esprit qui est sur la vague n'en voit ni la longueur et la hauteur, ni son écume ou le tuyau qu'elle forme. Un jour, la vague est révélée dans toutes ses dimensions. Ainsi de la vague de confiance pouvant se muer en tsunami politique.
Sont alors tentées des analyses récitant les qualités de l'instigateur de la vague.
Édouard Philippe, un jour, au vent dissipé qui soufflait ses manques, sera vu comme le plus sérieux recours, "le" recours. Bien mieux que "le meilleur d'entre nous", formule mièvre de recommandation qui portait le poison de la mort politique.
Il sera vu comme le recours de tous, sans doute hors des partis politiques.
Le recours de la droite, bien sûr, du centre, toujours à acheter, et du centre gauche facile à rallier avec quelques poncifs, formules et grandes gamelles. En somme "2 Français sur 3", même si la sociologie politique rend cette proportion incertaine à raison de la misère de diverses populations.
Moins l'intéressé voudra s'impliquer, plus les Français, contradictoires, l'impliqueront.
Après un an de strict silence, il sera au pinacle.
On se dira même que le confinement c'était pas si mal. Il sera exonéré de toute responsabilité pénale et ainsi métamorphosé en injuste victime. Or tout Français est injustement victime de diverses choses. Cela fera une parfaite identification des électeur au non-candidat !
Il n'y aura pas que la ministre de la mer, qui a le sens du vent, dominant, qui visitera Le Havre...
Plus Édouard Philippe résistera, estimant lucidement que le sort l'affecte de deux ou trois handicaps, plus sa morale sera attestée, grandie, exacerbée jusqu'à l'énerver. Il sera appelé à la tâche.
Le mode d'emploi des prochains mois est facile après la grossière déroute du centre, il y a une grosse décennie : ne rien dire, ne presque rien faire et rester simple au lieu de "se la péter" (pardon).
La grandeur est simple : elle est simplement grande.
La seule question est celle de savoir, comme dans toutes les histoires humaines, l'instant crucial de la tragédie.
A quel moment les circonstances l'obligeront à plonger la dague au fond du cœur de celui qui, déjà, songeur, se murmure : "Il sait ce qu'il me doit" - ainsi qu'un autre le pensait.
A moins que Jupiter ne préfère l'éternité de Socrate. Elle commande, certes de façon figurée, la sortie. Aussi tragique, moins sanglante.
Aucun esprit ne saurait cependant dire l'avenir.
Le sens profond des choses nous échappe, on l'a dit.
Aussi faut-il se contenter, ici, de possibilités sur le vent et les âmes. Poésie !