"Je ne vous ai pas compris" dit Emmanuel MACRON depuis le balcon de la France. Vous mettez la liste aux européennes que je soutiens, car l'Europe est une action prioritaire pour moi, à 14 %. Au même niveau qu'une liste sortie de nulle part ! A moins du double du score d'une autre liste dite d'extrême droite.
Or j'avais indiqué que l'Europe est un point essentiel de mon action, c'est-à-dire de mon mandat.
Ainsi, "Je ne vous ai pas compris", ou pas bien, ou, si vous préférez, je ne suis pas sûr d'avoir compris.
Alors pour que les choses soient claires, je dissous l'Assemblée nationale.
Vous allez donc me redire les choses clairement. Vous allez voter dans des législatives. Vous allez dire si la grande et actuelle orientation du pays, centrale, doit être confirmée ou infirmée. Vous allez clarifier la situation.
Si, après ce vote, le camp central gagne, mon programme sera appliqué (et il est déjà reformulé).
Si, en revanche, les choses sont à ce point claires qu'un autre camp gagne (la droite dure, ou la gauche dure), et obtient la majorité, j'en tirerai les conséquences : ce camp nouvellement majoritaire gouvernera.
En effet, en tant que président de la République je devrais alors nommer un Premier ministre issu du camp gagnant. Votre vote ne désigne pas le Premier ministre, sur la personnalité même on peut avoir à discuter avec la nouvelle majorité mais, assurément, ce camp gouvernera. Ce ne sera plus une majorité présidentielle, mais une majorité parlementaire.
En tout cas je ne démissionnerai pas.
Pourquoi ? Parce que mon mandat est de cinq ans et que je peux le mener à son terme. C'est une possibilité constitutionnelle. C'est même peut-être un devoir constitutionnel, et cela est d'autant plus vrai que, seul Chef d’État vivant qui a présidé plus de 5 ans, je puis avec cette expérience assumer aisément une cohabitation. La cohabitation ? La Constitution ne l'interdit pas puisque, en ne me contraignant pas à démissionner, elle y oblige même ; la preuve : sous vos yeux.
Et voix off, le personnage pense : "Je ferai le job jusqu'au bout."
Le domaine réservé du président de la République, soit mes fonctions ou missions propres, et non pas celle du Gouvernement qui, lui, conduit la politique de la nation (Const. art. 20), ce domaine réservé justifie spécialement que j'accomplisse mon mandat jusqu'à son terme.
L'explication - chers lecteurs - s'arrête là... l'animal politique pensant cependant aussi : j'aurai la main sur les armes atomiques tout en ayant le temps et le loisir de regarder l'actualité, et malheureusement, et notamment, le début de crise ou faillite financière que provoqueront - alors de façon certaine - les agences de notation.
La dissolution permet de voter et le vote est libre, en droit et en pratique (ici). Au passage je dis merci au Droit, ainsi personnalisé. Le Droit permet de penser droit si l'on suit bien les textes... Quant à penser juste, c'est juste un peu autre chose.
Voilà voila, c'était juste un petit billet pour un peu éclairer la situation ; et ne dites pas que vous êtes d'accord ou pas avec ce billet, ce billet dit juste ce qui se dit dans une aile du Château et non ce que l'on doit penser. Pour le reste, voyez avec vos bulletins de vote.
Vive la République !
Or j'avais indiqué que l'Europe est un point essentiel de mon action, c'est-à-dire de mon mandat.
Ainsi, "Je ne vous ai pas compris", ou pas bien, ou, si vous préférez, je ne suis pas sûr d'avoir compris.
Alors pour que les choses soient claires, je dissous l'Assemblée nationale.
Vous allez donc me redire les choses clairement. Vous allez voter dans des législatives. Vous allez dire si la grande et actuelle orientation du pays, centrale, doit être confirmée ou infirmée. Vous allez clarifier la situation.
Si, après ce vote, le camp central gagne, mon programme sera appliqué (et il est déjà reformulé).
Si, en revanche, les choses sont à ce point claires qu'un autre camp gagne (la droite dure, ou la gauche dure), et obtient la majorité, j'en tirerai les conséquences : ce camp nouvellement majoritaire gouvernera.
En effet, en tant que président de la République je devrais alors nommer un Premier ministre issu du camp gagnant. Votre vote ne désigne pas le Premier ministre, sur la personnalité même on peut avoir à discuter avec la nouvelle majorité mais, assurément, ce camp gouvernera. Ce ne sera plus une majorité présidentielle, mais une majorité parlementaire.
En tout cas je ne démissionnerai pas.
Pourquoi ? Parce que mon mandat est de cinq ans et que je peux le mener à son terme. C'est une possibilité constitutionnelle. C'est même peut-être un devoir constitutionnel, et cela est d'autant plus vrai que, seul Chef d’État vivant qui a présidé plus de 5 ans, je puis avec cette expérience assumer aisément une cohabitation. La cohabitation ? La Constitution ne l'interdit pas puisque, en ne me contraignant pas à démissionner, elle y oblige même ; la preuve : sous vos yeux.
Et voix off, le personnage pense : "Je ferai le job jusqu'au bout."
Le domaine réservé du président de la République, soit mes fonctions ou missions propres, et non pas celle du Gouvernement qui, lui, conduit la politique de la nation (Const. art. 20), ce domaine réservé justifie spécialement que j'accomplisse mon mandat jusqu'à son terme.
L'explication - chers lecteurs - s'arrête là... l'animal politique pensant cependant aussi : j'aurai la main sur les armes atomiques tout en ayant le temps et le loisir de regarder l'actualité, et malheureusement, et notamment, le début de crise ou faillite financière que provoqueront - alors de façon certaine - les agences de notation.
La dissolution permet de voter et le vote est libre, en droit et en pratique (ici). Au passage je dis merci au Droit, ainsi personnalisé. Le Droit permet de penser droit si l'on suit bien les textes... Quant à penser juste, c'est juste un peu autre chose.
Voilà voila, c'était juste un petit billet pour un peu éclairer la situation ; et ne dites pas que vous êtes d'accord ou pas avec ce billet, ce billet dit juste ce qui se dit dans une aile du Château et non ce que l'on doit penser. Pour le reste, voyez avec vos bulletins de vote.
Vive la République !