C’était si simple
Ce jour est une belle journée
Un long dimanche de bonheur
Avec la famille
Un repas avec une table fournie
Et des branches vertes qui battent le ciel
Et comme d’habitude des cris
Et puis, par-dessus les miettes
Il y a, en plein milieu de la journée
Une grande musique
Une arrivée de train
Le passage d’un troupeau
Plus tard, des coups de feu !
L’attaque des indiens est bien menée !
Ce sont clairement les méchants
Malgré certains d’entre eux
Aussi meurent-ils naturellement
Le film dit une époque
Les temps simples
De la séparation trop nette du mal et du bien
Le temps de la télé grise
Ou celui des couleurs incertaines
Celui pourtant du progrès net
Comme une flèche dans le temps
Tandis que dans l’espace
Seuls à quelques rues et boulevards et avenue
Dans une grande Université consacrées aux lettres
Quelques esprits regardent avec recul
Certains pour finalement mieux s’esclaffer
Certains pour radicalement militer contre
Quelques-uns, rares, pour penser au-delà des vagues
Une phénoménologie naît
Un roman aussi, deux même
L’esprit le plus pur se retrouve en modèle
Il tient la plume
Il tient la route
Par-delà les vies et les morts
Les jours et les mois
Et bien sûr les années
Au-delà des siècles fragiles
Il soupèse l’âme des êtres sur des fonds profonds
En surplomb de quelques civilisations
De phrases de cinq mille ans qui disent
A peu près ce qu’il pense ou plutôt ressent
Il traverse parfois la ville, un peu distrait
Il passe à côté de mon jardin peut-être
Je le croise qui sait ?
On ne sait pas que l’on croise une œuvre
Il faut y entrer pour acquérir sa conscience
Ce sera pour plus tard
Pour l’heure, le film est fini
Les blancs ont gagné
On garde cependant une sympathie pour les indiens tués
On aime les survivants
La journée n’est pas finie
Ne pas rater un jeu est un mot d’ordre
Le stade de l’école est accessible
Il suffit de passer par-dessus le grillage
Une partie de foot jusqu’à la nuit
Qui apprend la fatalité de la fin de partie
Car deux ou trois s’écrient
« Mais on n’y voit plus rien ! »
L’eau fraîche du robinet qui coule à volonté
Pour boire et chasser la sueur
Je ne sais plus qui a gagné
La vie sans doute dans ces jeux
Je sais que nous étions plein de vie
Bien loin de la phénoménologie.
Encore que…
Ce jour est une belle journée
Un long dimanche de bonheur
Avec la famille
Un repas avec une table fournie
Et des branches vertes qui battent le ciel
Et comme d’habitude des cris
Et puis, par-dessus les miettes
Il y a, en plein milieu de la journée
Une grande musique
Une arrivée de train
Le passage d’un troupeau
Plus tard, des coups de feu !
L’attaque des indiens est bien menée !
Ce sont clairement les méchants
Malgré certains d’entre eux
Aussi meurent-ils naturellement
Le film dit une époque
Les temps simples
De la séparation trop nette du mal et du bien
Le temps de la télé grise
Ou celui des couleurs incertaines
Celui pourtant du progrès net
Comme une flèche dans le temps
Tandis que dans l’espace
Seuls à quelques rues et boulevards et avenue
Dans une grande Université consacrées aux lettres
Quelques esprits regardent avec recul
Certains pour finalement mieux s’esclaffer
Certains pour radicalement militer contre
Quelques-uns, rares, pour penser au-delà des vagues
Une phénoménologie naît
Un roman aussi, deux même
L’esprit le plus pur se retrouve en modèle
Il tient la plume
Il tient la route
Par-delà les vies et les morts
Les jours et les mois
Et bien sûr les années
Au-delà des siècles fragiles
Il soupèse l’âme des êtres sur des fonds profonds
En surplomb de quelques civilisations
De phrases de cinq mille ans qui disent
A peu près ce qu’il pense ou plutôt ressent
Il traverse parfois la ville, un peu distrait
Il passe à côté de mon jardin peut-être
Je le croise qui sait ?
On ne sait pas que l’on croise une œuvre
Il faut y entrer pour acquérir sa conscience
Ce sera pour plus tard
Pour l’heure, le film est fini
Les blancs ont gagné
On garde cependant une sympathie pour les indiens tués
On aime les survivants
La journée n’est pas finie
Ne pas rater un jeu est un mot d’ordre
Le stade de l’école est accessible
Il suffit de passer par-dessus le grillage
Une partie de foot jusqu’à la nuit
Qui apprend la fatalité de la fin de partie
Car deux ou trois s’écrient
« Mais on n’y voit plus rien ! »
L’eau fraîche du robinet qui coule à volonté
Pour boire et chasser la sueur
Je ne sais plus qui a gagné
La vie sans doute dans ces jeux
Je sais que nous étions plein de vie
Bien loin de la phénoménologie.
Encore que…