La condamnation judiciaire pour contrefaçon de Alain MINC jalonne ce qui sera le long chemin de croix - on rêve - qui amènera à la gloire des auteurs et inventeurs authentiques. Alain MINC, dont la présente condamnation n'est peut-être pas définitive, ce qui le fait bénéficier de la présomption d'innocence, a déjà était condamné pour contrefaçon d'un ouvrage sur Spinoza (voyez ci-dessous).
Voilà qui souligne la différence entre la création pure, qui exige de se mettre à sa table de travail pendant des mois, et souvent des années, et le bla-bla facile d'ouvrages sans réels intérêts dont pourtant les éditeurs raffolent. On simplifie, on enjolive, on schématise, on cède à quels expressions commodes, on surfe sur quelques convictions subliminales de la majorité actuelle... et on fait du fric !
On paraît. Dans les salons. On apparaît, dans les médias... qui auront bien du mal à se rétracter ... On fait du vent. Et même après condamnation on paraît et on réapparaît ! L'étudiant qui se comporte ainsi est calé à ses examens, voir interdit de l'enseignement supérieur, mais dans le milieu littéraire... le plagiat est presque de la promotion commerciale !
Sur le fond, l'ouvrage ne semble en outre pas avoir grande valeur qui laisse entendre que Jean MOULIN, jeune préfet radical, n'a choisi la résistance qu'au hasard de quelques rencontres, et que son itinéraire aurait pu être autre. Curieuse thèse qui méritait l'autorité d'un historien professionnel et un travail approfondi quand divers actes, gestes et pièces démontrent que Jean MOULIN sut choisir le bon camp. Pour faire de l'argent, on le mélange à René BOUSQUET, dans une audace un peu nauséabonde, et en plagiant le travail de Pascale FROMENT (photo ci-contre) ?
Alors, au fond encore, jusque dans les colonnes du journal Le monde, un conseiller d'Etat s'étonne - voire s'indigne ? Pourquoi en êtes-vous venu là s'interroge l'auteur de ce papier ?
Lisez la réaction de Jean-Louis Crémieux-Brilhac (Résistant, il a été membre des Forces françaises libres. Il fut conseiller d'Etat de 1982 à 1986. Historien de la France libre, il est correspondant de l'Institut
Pourquoi ? Parce que l'intéressé a, dans son genre, la réussite des grandes écoles qui captent tout et donnent tout, ou presque.
Parce que Alain MINC a tout eu, les honneurs, la reconnaissance, la notoriété, la gloire, l'argent, les nominations... et que ce modèle républicain de la reconnaissance d'un tout petit milieu par lui-même, est de nature à faire perdre la raison à ceux qui en profitent le plus ou, si vous préférez, à ceux qui y réussissent le mieux. Et cela vaut que les intéressés deviennent ministres, présidents de commissions au Parlement, présidents d'organismes publics, présidents ou dirigeants de banques... ou auteur à succès...
Cette reconnaissance rapide, de droit, fulgurante, consensuelle... fait que les "élus" se croient un jour ou l'autre tout permis.
Il faut toutefois ne pas généraliser, et peut-être que, pour ce cas, Alain MINC a simplement commis quelques erreurs techniques ; en référé tout de même, soit en allant au plus vite, le juge judiciaire a relevé 47 "emprunts", soit autant de passages contrefaits.
S'il avait cité quelques fois l'auteur copié, et juste un peu moins "recopié"... il aurait pu échapper à la condamnation ou au moins à la critique. Mais cela aurait masqué le clivage profond qu'il y a entre l'esprit de la recherche et de la pensée authentique, celle dont on ne parle jamais sauf quelques minutes en cas de prix Nobel (...), et encore. Une contrefaçon, qui devrait amener à des sanctions sévères, permet au contraire de se faire de la publicité !
Personne ne semble le voir, en tout cas personne ne le dénonce sérieusement.
C'est juste de cela que la France meurt : la République est devenue une fabrique d'élites en plastique et qui, de surcroit, s'imaginent être faites d'un bon bois. Les sanctions sont rares : la régulation défaille, on distribue des promotions, DEXIA fait faillite, on distribue les bonus et on mute, on mène la France à la faillite internationale... on appelle les Français à l'effort !
Ici encore, sur cette question de la fabrique des élites, il faut une réforme radicale.
Ce n'est pas avec les spécialistes de la synthèse que la France vendra au monde et redressera son économie, rétablira son lustre et sa Nation.
Voilà qui souligne la différence entre la création pure, qui exige de se mettre à sa table de travail pendant des mois, et souvent des années, et le bla-bla facile d'ouvrages sans réels intérêts dont pourtant les éditeurs raffolent. On simplifie, on enjolive, on schématise, on cède à quels expressions commodes, on surfe sur quelques convictions subliminales de la majorité actuelle... et on fait du fric !
On paraît. Dans les salons. On apparaît, dans les médias... qui auront bien du mal à se rétracter ... On fait du vent. Et même après condamnation on paraît et on réapparaît ! L'étudiant qui se comporte ainsi est calé à ses examens, voir interdit de l'enseignement supérieur, mais dans le milieu littéraire... le plagiat est presque de la promotion commerciale !
Sur le fond, l'ouvrage ne semble en outre pas avoir grande valeur qui laisse entendre que Jean MOULIN, jeune préfet radical, n'a choisi la résistance qu'au hasard de quelques rencontres, et que son itinéraire aurait pu être autre. Curieuse thèse qui méritait l'autorité d'un historien professionnel et un travail approfondi quand divers actes, gestes et pièces démontrent que Jean MOULIN sut choisir le bon camp. Pour faire de l'argent, on le mélange à René BOUSQUET, dans une audace un peu nauséabonde, et en plagiant le travail de Pascale FROMENT (photo ci-contre) ?
Alors, au fond encore, jusque dans les colonnes du journal Le monde, un conseiller d'Etat s'étonne - voire s'indigne ? Pourquoi en êtes-vous venu là s'interroge l'auteur de ce papier ?
Lisez la réaction de Jean-Louis Crémieux-Brilhac (Résistant, il a été membre des Forces françaises libres. Il fut conseiller d'Etat de 1982 à 1986. Historien de la France libre, il est correspondant de l'Institut
Pourquoi ? Parce que l'intéressé a, dans son genre, la réussite des grandes écoles qui captent tout et donnent tout, ou presque.
Parce que Alain MINC a tout eu, les honneurs, la reconnaissance, la notoriété, la gloire, l'argent, les nominations... et que ce modèle républicain de la reconnaissance d'un tout petit milieu par lui-même, est de nature à faire perdre la raison à ceux qui en profitent le plus ou, si vous préférez, à ceux qui y réussissent le mieux. Et cela vaut que les intéressés deviennent ministres, présidents de commissions au Parlement, présidents d'organismes publics, présidents ou dirigeants de banques... ou auteur à succès...
Cette reconnaissance rapide, de droit, fulgurante, consensuelle... fait que les "élus" se croient un jour ou l'autre tout permis.
Il faut toutefois ne pas généraliser, et peut-être que, pour ce cas, Alain MINC a simplement commis quelques erreurs techniques ; en référé tout de même, soit en allant au plus vite, le juge judiciaire a relevé 47 "emprunts", soit autant de passages contrefaits.
S'il avait cité quelques fois l'auteur copié, et juste un peu moins "recopié"... il aurait pu échapper à la condamnation ou au moins à la critique. Mais cela aurait masqué le clivage profond qu'il y a entre l'esprit de la recherche et de la pensée authentique, celle dont on ne parle jamais sauf quelques minutes en cas de prix Nobel (...), et encore. Une contrefaçon, qui devrait amener à des sanctions sévères, permet au contraire de se faire de la publicité !
Personne ne semble le voir, en tout cas personne ne le dénonce sérieusement.
C'est juste de cela que la France meurt : la République est devenue une fabrique d'élites en plastique et qui, de surcroit, s'imaginent être faites d'un bon bois. Les sanctions sont rares : la régulation défaille, on distribue des promotions, DEXIA fait faillite, on distribue les bonus et on mute, on mène la France à la faillite internationale... on appelle les Français à l'effort !
Ici encore, sur cette question de la fabrique des élites, il faut une réforme radicale.
Ce n'est pas avec les spécialistes de la synthèse que la France vendra au monde et redressera son économie, rétablira son lustre et sa Nation.
Nota bene. Il y a quelques années, Alain MINC avait contrefait l'ouvrage de P. RÖDEL... Les photos des ouvrages contrefaits sont les seuls qui méritent ici l'affichage.