La famille commercialiste n'a pas résisté à la montée en puissance de sa matière qui, de ce fait, et paradoxalement, a éclaté en diverses sous-branches. Certains ont tourné au droit de la concurrence, certains parfois au droit de la consommation, de nombreux au droit des sociétés, autant que ceux qui ont investi, à corps perdu, le droit de la faillite...
Malgré la recodification du Code de commerce, les ouvrages de droit commercial sont rares. Redonner de l'unité de la matière est difficile. Nous ne voulons pas croire que ce soit impossible.
Le Professeur Barthélemy MERCADAL vient ainsi de publier à nouveau, dans la célèbre collection des mémentos précités, "Droit commercial ". Sans doute ce n'est pas le seul ouvrage qui porte le nom de cette branche spéciale, et heureusement. Cependant, de façon un peu exceptionnelle, et avec un peu de retard, nous voudrions saluer cet ouvrage, pour son éditeur certes, plus encore pour son auteur, un grand maître du droit français, mais finalement et par dessus tout pour son contenu.
Sans doute est-ce un ouvrage dont la pratique se délectera, sans doute nous n'aurons pas le courage de dire qu'il y a un ouvrage de doctrine. L'objectif d'un Mémento pratique est d'aligner notions, mécanismes et règles. Mais... il y a deux "mais".
Mais, en premier lieu, l'exposé ne peut pas être, quand il a pour auteur qui on sait, un simple alignement de réalités juridiques et l'on se plaît à découvrir quelques découpages originaux qui éclairent la matière, quelques développements, coordonnés aussi originalement que pertinemment, qui aident à comprendre le droit.
Mais, en second lieu, à ce jeu de devoir dire tout ou presque le droit commercial, le Droit commercial nous paraît y trouver son compte, ce qu'il nous plaît de relever ici. En effet, des liens se refont entre thèmes et branches et, feuille à feuille, l'étudiant de licence renaît en moi pour retrouver le plaisir que j'avais à lire le Traité de René ROBLOT (le "RIPERT et ROBLOT") où je tenais, dans l'empan de la main, deux tomes d'une seule matière aussi passionnante qu'exigeante.
D'un maître à l'autre, après tant de changements qui ont peut-être si peu changé les fondements, de droit des affaires en droit économique en finissant par le droit financier, de ROBLOT à Barthélemy MERCADAL, grâce à eux, je me dis que je vois mieux ce que je dois enseigner.
Je me dis que s'il faut se diversifier, c'est seulement pour sauver le droit commercial.
Je me dis qu'il est bon d'avoir des maîtres et je leur dis ma sincère gratitude, non sans avoir de multiples pensées pour l'Ecole montpelliéraine à qui je dois ma formation.
(réédition en tête de blog de cette note publiée il y a quelques mois)
Malgré la recodification du Code de commerce, les ouvrages de droit commercial sont rares. Redonner de l'unité de la matière est difficile. Nous ne voulons pas croire que ce soit impossible.
Le Professeur Barthélemy MERCADAL vient ainsi de publier à nouveau, dans la célèbre collection des mémentos précités, "Droit commercial ". Sans doute ce n'est pas le seul ouvrage qui porte le nom de cette branche spéciale, et heureusement. Cependant, de façon un peu exceptionnelle, et avec un peu de retard, nous voudrions saluer cet ouvrage, pour son éditeur certes, plus encore pour son auteur, un grand maître du droit français, mais finalement et par dessus tout pour son contenu.
Sans doute est-ce un ouvrage dont la pratique se délectera, sans doute nous n'aurons pas le courage de dire qu'il y a un ouvrage de doctrine. L'objectif d'un Mémento pratique est d'aligner notions, mécanismes et règles. Mais... il y a deux "mais".
Mais, en premier lieu, l'exposé ne peut pas être, quand il a pour auteur qui on sait, un simple alignement de réalités juridiques et l'on se plaît à découvrir quelques découpages originaux qui éclairent la matière, quelques développements, coordonnés aussi originalement que pertinemment, qui aident à comprendre le droit.
Mais, en second lieu, à ce jeu de devoir dire tout ou presque le droit commercial, le Droit commercial nous paraît y trouver son compte, ce qu'il nous plaît de relever ici. En effet, des liens se refont entre thèmes et branches et, feuille à feuille, l'étudiant de licence renaît en moi pour retrouver le plaisir que j'avais à lire le Traité de René ROBLOT (le "RIPERT et ROBLOT") où je tenais, dans l'empan de la main, deux tomes d'une seule matière aussi passionnante qu'exigeante.
D'un maître à l'autre, après tant de changements qui ont peut-être si peu changé les fondements, de droit des affaires en droit économique en finissant par le droit financier, de ROBLOT à Barthélemy MERCADAL, grâce à eux, je me dis que je vois mieux ce que je dois enseigner.
Je me dis que s'il faut se diversifier, c'est seulement pour sauver le droit commercial.
Je me dis qu'il est bon d'avoir des maîtres et je leur dis ma sincère gratitude, non sans avoir de multiples pensées pour l'Ecole montpelliéraine à qui je dois ma formation.
(réédition en tête de blog de cette note publiée il y a quelques mois)